Anne-Laure Roger
Le Kin-ball, un sport rebondissant
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Anne-Laure Roger, elle-même enseignante en EPS et présidente du premier club finistérien, souhaite aujourd'hui faire connaître ce sport collectif et ludique, qui ne manque pas de surprendre.
Des dimensions impressionnantes
La première originalité concerne le ballon, aux dimensions hors du commun : moins d’un kilo sur la balance mais un diamètre d’1 mètre 22. Malgré cette envergure, déroutante et difficile à maîtriser dans un premier temps, « les progrès se font très vite », assure Anne-Laure.
Autre objet d’étonnement, ce sont trois équipes, de quatre joueurs chacune, qui s’affrontent en même temps sur un demi terrain de hand. Trois joueurs sont chargés de tenir le ballon en l’air afin que le quatrième, le « frappeur », appelle puis serve le ballon vers l’équipe adverse choisie. Cette dernière doit alors absolument le réceptionner avant qu’il ne touche le sol.
Respect et esprit d'équipe
Outre la stratégie et la cohésion de groupe, la pratique du Kin-ball fait également travailler d’autres qualités, comme la réactivité. Mais c’est avant tout une activité ludique, « pour ceux qui veulent découvrir autre chose que les sports collectifs traditionnels ». C’est au début des années 2000 que la pratique arrive en France, en commençant par l’Ouest. Rien d’étonnant à ce que les meilleures équipes françaises se trouvent aujourd’hui encore à Rennes et à Angers. C’est d’ailleurs dans la ville du Maine-et-Loire qu’Anne-Laure a découvert le Kin-ball. Alors étudiante, elle est immédiatement séduite par ce sport atypique, accessible à tous et basé sur le fair-play et le respect de l’arbitre, « bien plus que dans la plupart des autres sports », assure-t-elle.
De la découverte à la compétition
Après un passage en équipe de France de 2005 à 2011, Anne-Laure a aujourd’hui fondé le premier club du Finistère à Guipavas. Si la jeune femme se limite pour l’instant à une formule « découverte et initiation », elle ne désespère pas de pouvoir un jour développer une équipe pour la compétition, en fonction de la motivation des joueurs. Consciente du caractère original de son sport, Anne-Laure sourit : « nous ne sommes pas des fous ou alors il y en a d’autres ». Pour preuve, la pratique recense aujourd’hui plus de 400 licenciés en France et plus de trois millions et demi à travers le monde.
Pauline Bourdet