Olivier Godest
Une formation bien assise
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Pendant toute une semaine, début janvier, ces sièges se sont donc fait refaire une beauté dans les ateliers de la Croix rouge, à Brest. Responsable de la formation, Olivier Godest partage son savoir (et son savoir-faire) avec les élèves du CAP « tapissier d’ameublement ». Après avoir retiré l’ancien tissu, ces apprentis motivés se sont appliqués à ajuster une nouvelle garniture puis à poser une couverture et un galon flambant neuf. Adieu les rayures rose et verte bien connues des Guipavasiens. En seulement quatre heures entre ces mains habiles, chaque chaise aborde désormais un « faux-uni » qui s’accorde mieux avec la décoration de la salle des mariages, entièrement refaite au printemps 2013.
Cinq chaises chacun
« Chaque élève s’est occupé, de A jusqu’à Z, de la rénovation de cinq chaises », assure Olivier Godest, fier du travail, rapide mais efficace, de ses disciples. Ce professeur, lui-même titulaire de deux CAP « couture et garniture » et d’un bac pro « métiers d’art », enseigne depuis plus de dix ans dans l’établissement catholique brestois.
Les ficelles du métier
Cette année, ils sont sept à suivre cette formation unique dans le Finistère. Une trentaine d’heures par semaine, ils découvrent et s’exercent aux différentes ficelles du métier : garniture, couture, étude des styles, technologie et arts appliqués.
Jusqu’à l’opéra Bastille...
Christelle, Isabelle, Nathalie, Jeannine, Lysette, Sybille et Kevin ont entre 25 et une cinquantaine d’années. Tous ont décidé de changer de voie professionnelle quitte, pour certains, à changer radicalement de vie. De l’ancien vendeur automobile à la sage-femme, ces élèves viennent de la région brestoise et parfois même de beaucoup plus loin : Loctudy, Ploudaniel, ou encore le Puy-en-Velay en Auvergne. Pendant leurs six semaines de stage en entreprise, certains choisiront de découvrir le métier auprès d’artisans tapissiers, pendant que d’autres partiront à la découverte de lieux chargés d’histoire. « Certains élèves ont aussi eu la chance de travailler au Louvre ou à Versailles », se souvient Olivier Godest. Cette année, Jeannine ira restaurer le mobilier de l’opéra Bastille... Pour en revenir à nos chaises : elles ont aujourd’hui retrouvé leur place à la mairie, prêtes à apporter tout leur soutien aux amoureux dans ce qui devrait être le plus beau jour de leur vie.