Parcours de valorisation du patrimoine
Le patrimoine de Guipavas est riche et varié et mérite d'être valorisé. Grâce à ses demeures historiques et son patrimoine aussi bien religieux qu'urbain, rural et industriel, Guipavas dispose d'une identité propre, d’histoires et d’anecdotes qui gagnent à être racontées et mises en valeur.
C’est ce que nous vous invitons à découvrir à travers les 13 panneaux suivants, dévoilés dans le cadre des journées européennes du patrimoine 2022.
À terme, ce sont 23 stations que le promeneur pourra découvrir au fil d’une boucle de près de 6 kilomètres à travers le centre-ville.
Prêt ? Alors bonne balade et bonne visite !
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Les traductions qui suivent sont fournies par l'office public de la langue bretonne.
La chapelle Notre-Dame du Reun
Patrimoine bâti
LA CHAPELLE NOTRE-DAME DU REUN
C’est à l’emplacement de la fontaine druidique que Saint-Thudon aurait bâti le premier oratoire de Guipavas, dédié à la Vierge au début du VIIe siècle. La construction de la chapelle débute au XVe siècle, mais elle prend son apparence actuelle au XVIe siècle. À la Révolution, l’édifice sert de corps de garde pour les troupes qui stationnent à Guipavas. Elle est pillée et endommagée, comme la plupart des édifices religieux. En 1805, l’abbé Picrel dirige une restauration complète de la chapelle malgré la disparition de nombreux vitraux et la dégradation d’enfeus et armoiries des familles de Kergolay, de Coataudon et de Lossulien. Pendant les combats de la Libération de Brest en 1944, sa flèche est abattue puis reconstruite en 1951.
1 La flèche de la chapelle
après les combats de la Libération en août 1944.
2 Un plan rectangulaire
Longueur 32 mètres x largeur 13 mètres. Une nef et cinq travées avec bas-côtés et chevet droit.
LA BATAILLE DU REUN
Fin XVIe, la Bretagne - province catholique – subit les conséquences des guerres de religion qui déchirent le royaume de France. En août 1572, la Saint-Barthélémy marque le massacre de tous les protestants de Paris. Une guerre de religion s’en suit, opposant les armées de la Ligue catholique à celles de l’union protestante, dirigée par les partisans d’Henri de Navarre, futur roi Henri IV. La Bretagne prend part assez tardivement au conflit. À Guipavas, les années 1591 et 1592 sont marquées par de violents combats entre catholiques et protestants. Une centaine de protestants anglais seront tués à Guipavas. Ils seront enterrés dans un champ qui sera appelé Veret ar Saozon, le cimetière des Anglais. La seconde bataille fait presque 500 morts côté catholique, au terme de laquelle une trêve de huit ans est signée.
LA KERSANTITE
spécificité du patrimoine breton
En Bretagne, la kersantite est exploitée depuis la préhistoire. Une statue gauloise retrouvée à Plougastel témoigne de cette activité ancienne. Le cloître de l’abbaye de Daoulas est construit en kersantite au XIIe siècle. Le XVe siècle marque le début d’une extraction importante pour la construction des édifices religieux et la réalisation de statuaire. Les perrières (nom autrefois donné aux carrières) sont en pleine activité jusqu’au XVIIe siècle. L’activité ralentit au XVIIe siècle mais reprend lors de la seconde moitié du XIXe, avec la construction des ouvrages d’art comme les viaducs, phares ou monuments funéraires. La situation des carrières proches de la mer facilite l’exportation de la kersantite vers d’autres ports. Les quais de Brest, Douarnenez et même du Havre sont réalisés en pierre de Kersanton.
La kersantite est une roche magmatique, à la fois facile à travailler et résistante. Cette roche sombre doit son nom au hameau de Kersanton, situé au fond de la rade de Brest, sur la commune de Loperhet. L’un des principaux filons se trouvait dans la commune voisine de l’Hôpital-Camfrout, comme en témoigne cette photographie du début du XXe siècle.
Glad ar savadurioù
CHAPEL ITRON-VARIA AR REUN
Lec’h m’edo feunteun an drouized e vije bet savet an orator kentañ e Gwipavaz, gouestlet d’ar Werc’hez, gant Sant Tudon e penn kentañ ar VIIvet kantved. Krog e voe gant al labourioù evit sevel ar chapel e penn kentañ ar XVvet kantved ha roet e voe dezhi ar stumm a zo ganti bremañ er XVIvet kantved. E-kerzh an Dispac’h e reas ar chapel evit ti-gward da lojañ ar soudarded a oa staliet e Gwipavaz. Gwastet ha foeltret e voe, evel al lodenn vrasañ eus ar batisoù relijiel. E 1805 e voe adkempennet ar chapel penn-da-benn, dindan renerezh an aotrou beleg Picrel, daoust ma oa aet ur bern gwer-livet da get, gwastet logelloù-bez hag ardamezioù an tiegezhioù Kergorlae, Koataodon ha Losulien. E-kerzh an emgannoù evit Dieubidigezh Brest e 1944 e voe diskaret korzenn ar chapel. Adsavet e voe ar gorzenn e 1951.
1 Korzenn ar chapel
Goude an emgannoù evit an Dieubidigezh e miz Eost 1944.
2 Tres un hirgarrezenn dezhi
32 vetr hirder x 13 metr ledander. Un nev ha pemp treuziad gant adkostezioù hag ur penn-chantele eeun.
EMGANN AR REUN
E fin ar XVIvet kantved e oa stroñset Breizh – ur broviñs katolik – gant ar brezelioù relijion a rae o reuz e Rouantelezh Frañs. E miz Eost 1572, da vare gouel sant Bertelame, e voe drouklazhet ar brotestanted e Pariz. Setu krog ur brezel relijion da-heul, m’edo armeoù ar C’hevre katolik enep re an unvaniezh protestant renet gant kostezenn Herri Navarra a zeuas da vezañ Herri IV goude. En em gavout a reas ar brezel diwezhat a-walc’h e Breizh. E Gwipavaz e voe merket ar bloavezhioù 1591 ha 1592 gant krogadoù taer etre katoliked ha protestanted. Lazhet e voe ur c’hant bennaket a brotestanted saoz e Gwipavaz. Interet e oant bet en ur park hag a zo bet anvet Bered ar Saozon. E-kerzh an eil krogad e voe lazhet tost da 500 a gatoliked, goude-se e voe sinet un dreverz evit eizh vloaz.
AR C’HERSANTIT
Un dra hep e bar gant glad Breizh
E Breizh e vez tennet kersantit abaoe ar ragistor, evel ma weler gant un delwenn c’halian hag a zo bet kavet e Plougastell. Savet e oa bet kloastr abati Daoulaz e kersantit en XIIvet kantved. Er XVvet kantved e voe krog an dud da dennañ kalz a gersantit evit sevel ilizoù, chapelioù ha delwennoù. Lañs a veze gant ar mengleuzioù betek ar XVIIvet kantved. Sioulaet e oa an traoù adalek ar XVIIvet kantved a-raok bezañ adlañset en eil lodenn an XIXvet, evit sevel pontoù-meur, tourioù-tan pe bezioù-meur. Tost ouzh ar mor e oa ar mengleuzioù, rak-se e oa aes kas kersantit war-zu porzhioù all. Savet eo bet kaeoù Brest, Douarnenez hag an Havr-Nevez zoken, e mein Kersanton.
Ar c’hersantit zo ur seurt karregad magmaek, aes da labourat ha solut war ar memes tro. Dont a ra anv ar garregad teñval-mañ diwar anv ur gêr hag a zo e foñs morlenn Brest, e kumun Loperc’hed. En ur gumun e-kichen, an Ospital, e oa unan eus ar spledadoù pennañ, ar pezh a weler war ar poltred-mañ kemeret e penn kentañ an XXvet kantved.
Le monument aux morts
Patrimoine bâti
LE MONUMENT AUX MORTS
Après la Grande Guerre (1914-1918), la France est traumatisée. Le bilan humain est dramatique : 1,4 millions d’hommes ont perdu la vie, laissant derrière eux 600 000 veuves et près d’un million d’orphelins. Ces pertes poussent les communes à rendre hommage à leurs morts pour la Patrie. Dans les années qui suivent la guerre, 35 000 communes édifient leur Monument aux Morts, malgré les difficultés financières liées à la reconstruction. Pour les villes les plus démunies, on imagine même une fabrication à partir d’un moulage, une technique qui permet de minimiser les coûts. Il en résulte une certaine banalité dans les constructions. À Guipavas, la commune fait appel à Michel Kervevan. Son monument est singulier, aussi bien dans son parti-pris esthétique que dans sa symbolique.
LA SCULPTURE
La sculpture représente la veuve du combattant mort pour la France. C’est Marie-Françoise Monot qui a servi de modèle. En 1914, elle a vingt ans, elle épouse un jeune marin de Guipavas, Alain Joseph Madec. Moins de deux mois après leur mariage, il est mobilisé. Le Suffren, sur lequel Madec est embarqué, est torpillé, emportant par le fond ses 648 passagers. Sur cette sculpture de grande qualité, Marie-Françoise Monot se tient face à son enfant, né quinze jours après la disparition de son père. Elle représente toutes les veuves de Guipavas, son enfant, tous les orphelins de la ville.
1. Le monument aux morts
au tout début des années 20. Sa forme rappelle celle des églises ; on y entre pour prier. Les noms des défunts sont indiqués sur les deux côtés. Les canons sont encore là, témoins d’un événement marquant encore tout frais.
2. Inauguration du monument aux morts
Le 22 mai 1921, Yves-François Guéguen, maire de Guipavas, inaugure le monument aux côtés de M. Goux, son adjoint.
3. Plusieurs fois modifié
L’apparence du monument aux morts est modifiée après la Seconde Guerre mondiale. Les noms des défunts ajoutés nécessitent un remaniement architectural.
Le monument aux morts en quelques dates
MICHEL KERVEVAN - SCULPTEUR, MARBRIER (1873>1928)
1905 Création de la marbrerie Kervevan à Saint-Pierre-Quilbignon. Les ateliers sont situés près du cimetière de Recouvrance à Brest.
1914 Michel Kervevan est mobilisé. Sa femme et ses frères ainés gèrent la marbrerie pendant son absence.
1918 Retour de Michel Kervevan qui reprend la direction de l’entreprise. Son fils Maxime entre aux Beaux-Arts de Rennes et ressort diplômé en sculpture. Il apportera à l’entreprise son nouvel élan un travail très soigné de sculptures en granit.
22 mai 1921 Inauguration du monument Inauguration du monument aux morts de Guipavas, érigé dans l’enclos de l’église Saint-Pierre et Saint-Paul, près du porche nord. Hommage aux 202 Guipavasiens morts pour la France, victimes de la Première Guerre mondiale.
1952 Au moment de la reconstruction de l’église détruite par les bombes en août 1944, le conseil municipal décide de déplacer le monument dans l’angle sud-ouest de la place Saint-Éloi. On y ajoute alors le nom des victimes de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), puis du conflit indochinois (1946-1954).
1992 40 ans après, dans le cadre de la restructuration des places du bourg, l’ensemble est une nouvelle fois déplacé et installé au pied de la chapelle Notre- Dame du Reun, esplanade des anciens combattants.
Glad ar savadurioù
MONUMANT AR RE VARV
Goude ar Brezel Bras (1914-1918) e oa stroñset Bro-Frañs. Bras e oa ar reuz e-touez an dud : marvet e oa 1,4 milion a baotred hag a laoske 600 000 intañvez ha tost d’ur milion a emzivaded war o lerc’h. Kement-se a lakaas ar c’humunioù da rentañ enor d’o bugale marvet evit ar Vro. E-kerzh ar bloavezhioù goude ar brezel e voe savet pep a vonumant ar re varv gant 35 000 a gumunioù, daoust ma oa diaes an traoù e-keñver arc’hant abalamour ma oa ret adsevel ar vro. Evit ar c’hêrioù ar muiañ en diaezamant e voe krouet un teknik nevez da sevel ar monumantoù ha ne gouste ket ken ker : ar moulladur. Diwar se e e voe savet traoù dister a-walc’h. E Gwipavaz e voe goulennet gant Michel Kervevan. N’eus ket par d’e vonumant, koulz e-keñver ar stil choazet gantañ hag e-keñver an arouez.
AR C’HIZELLADUR
Gant ar c’hizelladur eo taolennet skouer an intañvez a zo marvet he gwaz evit Frañs. Marie-Françoise Monot eo a oa bet kemeret da batrom. Pa oa ugent vloaz, e 1914, e oa euredet gant ur martolod yaouank eus Gwipavaz, Alain Joseph Madeg. Ne oa ket daou viz zo e oant euredet pa voe-eñ galvet d’ar brezel. Lestrañ a reas Madeg e bourzh ar Suffren a yeas d’ar strad gant ar 648 a dud a oa warnañ goude bezañ bet torpilhet.
Er c’hizelladur-mañ, aozet diouzh ar gwellañ, emañ Marie-Françoise Monot a-dal d’he bugel a oa ganet pemzektez goude marv e dad. Taolennet eo ganti an holl intañvezed eus Gwipavaz, hag an holl emzivaded ac’hann gant he bugel.
1. Monumant ar re varv
penn kentañ-tout ar bloavezhioù 20. Heñvel a-walc’h eo e stumm ouzh hini an ilizoù ; mont a reer ennañ evit pediñ. Merket eo anvioù an dud varv war an daou du dezhañ. Bez’ ez eus kanolioù aze c’hoazh, evel testenioù eus un darvoud pouezus hag a oa nevez-c’hoarvezet.
2. Lid-digeriñ monumant ar re varv
D’an 22 a viz Mae 1921 e oa bet lidet digoradur ar monumant gant Yves-François Gweguen, maer Gwipavaz, asambles gant an ao. Goux, eilmaer.
3. Adkempennet meur a wech
Cheñchet e oa bet stumm ar monumant goude an Eil Brezel Bed. Evit lakaat anvioù ouzhpenn e oa ret adkempenn an traoù.
Un toullad deizioù en istor monumant ar re varv
MICHEL KERVEVAN KIZELLER, MARBRER (1873>1928)
1905 Savet ar varbrerezh Kervevan e Kerbêr-Kilbignon. E-kichen bered Rekourañs e oa an atalieroù.
1914 Michel Kervevan a voe galvet d’ar brezel. Meret e veze ar varbrerezh gant e wreg hag e vreudeur henañ keit ha n’edo ket eno.
1918 Distro Michel Kervevan a adkemeras penn ar varbrerezh. Mont a reas e vab Maxime da skol an Arzoù-kaer e Roazhon, lec’h ma tapas un diplom kizellerezh. Reiñ a reas ul lañs nevez d’ar stal gant kizelladurioù greunit savet en ur mod kempenn-tre.
22 a viz Mae 1921 Lid-digeriñ monumant ar re varv e Gwipavaz, savet e porzh-bered iliz Sant Pêr ha Sant Paol, e-kichen ar porched en hanternoz. En enor d’an 202 a Wipavaziz marvet evit Bro-C’hall e-kerzh ar Brezel Bed Kentañ.
1952 Pa voe adsavet an iliz bet distrujet gant bombezennoù e miz Eost 1944 e tivizas ar c’huzul-kêr diblasañ ar monumant betek korn ar blasenn Sant Alar, e tu ar mervent. Da neuze e voe lakaet ouzhpenn warnañ anvioù ar re a oa marvet en Eil Brezel Bed (1939-1945), ha goude-se er brezel en Indez-Sina (1946-1954).
1992 40 vloaz goude, da-geñver labourioù evit adkempenn plasennoù ar bourk, e voe diblaset ar monumant ur wech c’hoazh ha staliet e-harz chapel Itron-Varia ar Reun, war reper ar Vrezelourien Gozh.
Amiral Troude
Patrimoine immatériel
L’AMIRAL TROUDE
Aimable-Gilles Troude entre dans la marine marchande à 14 ans comme pilotin. Plus tard, il participe à la guerre d’indépendance américaine dans l’escadre de l’amiral Guichen.
En 1793, il intègre officiellement la marine d’état avec le grade de lieutenant de vaisseau. Il ne la quittera qu’en 1816, pour une retraite méritée : pendant sa carrière, Aimable-Gilles Troude a passé 326 mois (soit près de 27 ans) en mer et 6 mois à terre !
LA BATAILLE DE CADIX
Alors capitaine de vaisseau, Aimable-Gilles Troude s’illustre lors de la bataille d’Algésiras, le 14 juillet 1801. Il commande Le Formidable, et il est retardé par une voilure endommagée. Quatre navires ennemis approchent. Le Formidable attaque d’abord la frégate Thames et l’oblige à battre en retraite.
Le Caesar et le Superb manœuvrent pour barrer la route de Cadix au Formidable, tandis que le Venerable, vaisseau de 74 canons, s’approche. Le Formidable ouvre un feu nourri qui désempare le Venerable. Les autres vaisseaux anglais renoncent alors à la bataille pour assister le Venerable, et le Formidable, vainqueur de quatre navires britanniques, peut alors entrer dans le port de Cadix.
LE MANOIR DE L’AMIRAL TROUDE
En 1816, l’amiral Troude est en retraite. Il fait l’acquisition d’un petit manoir en ruine à Lestaridec, le fait restaurer et s’y installe avec sa famille. L’amiral aménage sa maison de campagne à la manière d’un navire de la vieille marine en faisant percer deux rangées de sabords en guise de fenêtres sur la façade. À l’intérieur, les lambris et les petits miroirs encastrés dans les boiseries donnent au salon une allure de « carré de bord ».
L’amiral Troude en quelques dates
BIOGRAPHIE
1762 Naissance d’Aimable-Gilles Troude à Cherbourg.
14 juillet 1801 Bataille navale de Cadix.
1816 L’amiral Troude se retire à Guipavas.
1824 Il meurt à Brest.
Combat du Formidable. Tableau peint en 1832 par Pierre-Julien Gilbert, brestois et peintre de la Marine (1783-1860).
Glad dizanvezel
AN AMIRAL TROUDE
Aet e oa Aimable-Gilles Troude er verdeadurezh kenwerzh evel levierig, pa oa 14 vloaz. Diwezhatoc’h e kemeras perzh e brezel dizalc’hiñ ar Stadoù-Unanet e skouadrenn an amiral Gwizien.
E 1793 ez eas ent ofisiel e morlu ar Stad evel letanant-mor. Mont a reas e retred e 1816, ha merit en doa : en e respet e oa bet Aimable-Gilles Troude 326 miz (da lavaret eo tost da 27 vloaz) war vor ha 6 miz war an douar !
EMGANN CÁDIZ
Aimable-Gilles Troude, a oa kabiten lestr da neuze, a c’hounezas brud en emgann Algeciras d’ar 14 a viz Gouere 1801. Komandant ar Formidable e oa. Kollet en doa amzer abalamour ma oa bet foeltret e ouelioù. Pevar lestr a oa o tostaat. Da gentañ ez eas ar Formidable da dagañ ar fourgadenn Thames ha lakaat a reas anezhi da gilañ.
Diblasañ a reas Caesar ha Superb evit stankañ hent Cádiz d’ar Formidable, tra m’edo ar Venerable, ul lestr 74 kanol en e bourzh, o tostaat. Tennañ stank a reas ar Formidable, gant se e voe tapet berr ar Venerable. Neuze e voe kavet gwell gant al listri all chom hep mont d’an argad, ha mont kentoc’h da sikour ar Venerable. Setu ma c’hellas ar Formidable, bet trec’h da bevar lestr eus Breizh-Veur, mont betek porzh Cádiz.
MANER AN AMIRAL TROUDE
E 1816 edo an amiral Troude e retred. Prenet en doa ur maner bihan rivinet e Lestarideg, a lakaas nevesaat a-raok en em staliañ ennañ gant e familh. Kempennet e voe e di war ar maez gant an amiral evel ul lestr eus ar morlu kozh, gant div renkennad lambourzhioù d’ober prenestrer war an talbenn. En diabarzh e stalias lambruskoù ha mezelourioù bihan hag a laka ar saloñs da vezañ heñvel ouzh sal an ofiserien e bourzh ul lestr.
Buhez an amiral Troude berr-ha-berr
BIOGRAFIEZH
1762 Ganet Aimable-Gilles Troude e Cherbourg.
14 a viz Gouere 1801 Emgann war vor e Cádiz.
1816 Aet an amiral Troude e retred e Gwipavaz.
1824 Mervel a reas e Brest.
Combat du Formidable. Un daolenn livet e 1832 gant Pierre-Julien Gilbert, Brestad ha livour eus ar Morlu (1783-1860).
La maison Bourvéau
Patrimoine immatériel
LA MAISON BOURVÉAU UN SYMBOLE DE LA RÉSISTANCE GUIPAVASIENNE
En 1940, la famille Bourvéau vit dans cette maison. Le père est notaire à Guipavas depuis 1929. Inquiet à l’approche des troupes allemandes, il envoie trois de ses enfants à Ploudalmézeau chez son ami vétérinaire, le docteur Lhostis. Le lendemain matin, ils prennent connaissance de l’appel du 18 juin et décident - sans même en parler à leur père - de quitter le continent pour l’île d’Ouessant. De là, ils embarqueront pour Plymouth à bord d’un chalutier qui transporte des chasseurs alpins. Tous sont désireux de rejoindre le général de Gaulle.
À gauche, les sœurs Bourvéau, photographiées à Londres dans leur uniforme des Forces françaises libres (FFL).
YVETTE BOURVÉAU Elle a 27 ans quand elle arrive en Angleterre. À partir de 1942, Yvette devient secrétaire d’état-major. Elle déchiffre les télégrammes rédigés dans un langage secret et travaille sur les cartes en prévision du débarquement allié en Normandie.
VICTOR BOURVÉAU De 1940 à 1944, Victor Bourvéau, un autre fils, fait partie des chefs de la Résistance dans le secteur de Guipavas.
GENEVIÈVE BOURVÉAU Elle a 18 ans seulement lorsqu’elle arrive en Angleterre. Comme sa sœur, elle travaille d’abord dans l’hôtellerie à Oxford. En 1942, elle suit un entrainement militaire puis intègre la Marine au service « courrier départ » pour les unités de la France Libre. En 1943, elle est envoyée en Algérie pour établir un nouveau groupe de volontaires. À la fin de la guerre, elle est infirmière.
RAYMOND BOURVÉAU Dit « Jaffré », il a 17 ans seulement lorsqu’il quitte Ploudalmézeau avec ses sœurs. À son arrivée en Angleterre, il intègre les cadets de la France Libre et rejoint un camp d’entraînement en Écosse. En novembre 1942, il est blessé lors de la seconde bataille d’El Alamein en Égypte.
FORCES FRANÇAISES LIBRES (FFL) Fondées par le général de Gaulle le 1er juillet 1940, les Forces françaises libres regroupent les volontaires qui ont réussi à rejoindre l’Angleterre. À la fin de l’année 1943, les FFL comptabilisent 70 000 hommes.
FORCES FRANÇAISES DE L’INTÉRIEUR Le 1er juin 1944, les différentes formations militaires de la Résistance (armée secrète, partisans…) se regroupent au sein des FFI. Ces hommes et femmes ont une excellente connaissance du terrain et seront d’une aide précieuse au moment du débarquement pour les Alliés. Ils participent donc activement à la Libération.
La Résistance en quelques dates
18 juin 1940 Le général de Gaulle appelle à résister depuis la radio londonienne.
1er juillet 1940 Le général de Gaulle fonde les Forces françaises libres (FFL).
1941 Premiers actes isolés de résistance : sabotages, distributions de tracts.
Décembre 1942 Premier maquis dans le Vercors : les résistants s’organisent dans des lieux isolés (montagne, forêt) pour échapper à la vigilance de l’armée allemande.
Janvier 1943 Les maquisards ne sont que quelques centaines.
Janvier 1944 On estime le nombre de maquisards entre 25 000 et 40 000.
Juin 1944 Les maquisards sont 100 000.
Glad dizanvezel
TI BOURVÉAU UN AROUEZ EUS AR REZISTAÑS E GWIPAVAZ
E 1940 edo ar familh Bourvéau o vevañ en ti-mañ. Noter e oa an tad e Gwipavaz abaoe 1929. Pa oa nec’het o welet an arme alaman o tostaat e kasas tri eus e vugale da Witalmeze, da di e vignon an doktor an Ostiz, medisin-loened. Antronoz vintin e klevjont komz eus galv an 18 a viz Even ha neuze graet o soñj ganto – anez komz eus se gant o zad zoken – mont kuit eus an douar bras da vont da Eusa. Lestrañ a rejont ac’hano da vont betek Plymouth e bourzh ur chaluter hag a gase chaseerien alpat. An holl a felle dezho mont gant ar jeneral de Gaulle.
A-gleiz, ar c’hoarezed Bourvéau, bet tennet o foltred e Londrez, gwisket o lifreoù Nerzhioù Frañs Dieub (FFL) ganto.
YVETTE BOURVÉAU 27 vloaz e oa Yvette pa erruas e Bro-Saoz. Adalek 1942 e teuas da vezañ sekretourez an ofiserien. Disifrañ a rae ar pellskridoù skrivet en ur yezh kuzh ha labourat a rae war ar c’hartennoù evit prientiñ an dilestradeg da zont gant ar gevredidi e Normandi.
VICTOR BOURVÉAU Etre 1940 ha 1944 e oa Victor Bourvéau, ur mab all, e-touez ar re a oa e penn ar rezistanted e kornad Gwipavaz.
GENEVIÈVE BOURVÉAU Ne oa nemet 18 vloaz pa erruas e Bro-Saoz. Evel he c’hoar he doa labouret e letioù en Oxford. E 1942 e teskas ar vicher soudard ha neuze ez eas e-barzh ar Morlu, er servij « lizheroù loc’hañ » evit unvezioù Frañs Dieub. E 1943 e voe kaset da Aljeria evit staliañ ur strollad volonterien nevez. E fin ar brezel e oa deuet da vezañ klañvdiourez.
RAYMOND BOURVÉAU Graet e veze « Jafre » anezhañ. Ne oa nemet 17 vloaz pa guitaas Gwitalmeze gant e c’hoarezed. Pa erruas e Bro-Saoz ez antreas e-barzh yaouaerien Frañs Dieub ha mont a reas d’ur c’hamp embregiñ e Bro-Skos. E miz Du 1942 e voe gloazet e-kerzh eil emgann El Alamein en Egipt.
NERZHIOÙ FRAÑS DIEUB (FFL) Krouet e oa bet Nerzhioù Frañs Dieub gant ar jeneral de Gaulle d’ar 1añ a viz Gouere 1940. Bodet e oa enno ar volonterien a oa deuet a-benn da vont da Vro-Saoz. E fin 1943 e oa 70 000 a dud en FFL.
NERZHIOÙ FRAÑS AN DIABARZH D’ar 1añ a viz Even 1944 e oa bet bodet ar strolladoù soudarded a yae d’ober ar Rezistañs (arme guzh, partizanted…) e-barzh an FFI. Da vare dilestradeg ar Gevredidi e oa bet talvoudus-kenañ ar sikour degaset gant ar baotred hag ar merc’hed a anavaveze ar vro eus ar c’hentañ. Kemeret o doa perzh da vat en Dieubidigezh.
Istor ar Rezistañs berr-ha-berr
18 a viz Even 1940 Ar jeneral de Gaulle, e skingomz Londrez, a c’halvas an dud d’en em sevel.
1añ a viz Gouere 1940 Krouet e voe Nerzhioù Frañs Dieub (FFL) gant ar jeneral de Gaulle.
1941 An taolioù kentañ hini-hag-hini gant rezistanted : dic’hradiñ, skignañ traktoù.
Miz Kerzu 1942 Ar strouezheg kentañ, e Vercòrs : en em vodañ a rae ar rezistanted e lec’hioù distro (menezioù, koadoù) kuit da vezañ dindan evezh an arme alaman.
Miz Genver 1943 Ne oa nemet un toullad kantadoù a baotred ar c’hoad.
Miz Genver 1944 Soñjal a reer e oa etre 25 000 ha 40 000 a baotred ar c’hoad.
Miz Even 1944 Bez’ e oa 100 000 a baotred ar c’hoad.
L'église Saint-Pierre et Saint-Paul
Patrimoine bâti
L’ÉGLISE SAINT-PIERRE ET SAINT-PAUL
L’église de Guipavas est un très beau témoignage de l’architecture d’après guerre. L’architecte Yves Michel apporte aux quelques parties de l’église restées debout une nouvelle écriture architecturale qui fait coexister des matériaux et des couleurs traditionnelles et contemporaines. Les travaux ont débuté par la démolition des restes de l’ancienne église, la dépose des parties à conserver et l’évacuation des débris (qui seront réutilisés pour la fabrication du remblais de l’aérodrome). Son plan en croix latine se compose d’une nef unique, de cinq travées à grands arcs brisés, d’un transept et d’un chœur.
Les matériaux de construction
1 Clocher : béton + parement Pierre de Logonna-Daoulas
2 Maçonnerie : mortier et ciment + parement de pierres schisteuses
3 Porche sud : granit de l’Aber + dallage en pierre de taille provenant de l’ancienne église + voûte béton armé
4 Toiture : ardoises épaisses de Commana
YVES MICHEL Architecte (1910-1970)
Architecte spécialisé dans l’art sacré, Yves Michel est particulièrement actif dans le domaine, après la Seconde Guerre mondiale, principalement dans le Finistère. Il est l’architecte de l’église Saint-Louis de Brest, la plus grande église de la reconstruction de France, dont les travaux débutent juste après ceux de l’église de Guipavas, de 1955 à 1958. Nous lui devons également l’architecture de la nouvelle abbaye de Landevennec (1953-1958). L’église Saint-Pierre et Saint-Paul est l’un des rares édifices où Yves Michel a conservé des parties anciennes. Ses réalisations ont la particularité de faire usage de la pierre locale, généralement en parements, et du béton armé, très utilisé dans l’architecture après-guerre.
- L’église Saint-Pierre et Saint- Paul au début du XXe siècle.
- Après sa destruction, il faut trier les gravats et les évacuer.
- Pendant la construction de l’église moderne : les travaux du clocher débutent
- L’intérieur lors des travaux de l’église moderne
MARIE-JO GUEVEL Maître verrier (née en 1947)
Elle est la fille du maître verrier Job Guével installé en 1943 à Pont-Aven. Sa mère est artiste et issue d’une famille de verriers de Bohème. Marie-Jo Guével réalise les vitraux de l’église entre 1986 et 1989. Le procédé de fabrication est très particulier : des morceaux de verres spéciaux, utilisés habituellement pour les lentilles haute performance chez Saint-Gobain, sont insérés dans un réseau de résine epoxy et donnent à l’œuvre des effets de diamants. Symbolisant le jour et la nuit, la lumière et les ténèbres, la composition de vitraux épouse magnifiquement l’architecture d’Yves Michel, alors que plus de trente ans séparent les deux chantiers.
1384 Premières mentions de l’église dans les textes d’archives.
1563 Construction du porche nord dit de la Nativité. Il est l’œuvre des frères Prigent qui sont aussi les sculpteurs des porches de Landivisiau (1554-1565), de Pencran (1553), de Lampaul-Guimiliau et des calvaires monumentaux de Pleyben et Plougonven.
1550-1600 Reconstruction de l’église.
1618 Réfection de l’église.
1791 Le clocher et les orgues sont détruits par la foudre. La Révolution française amène son lot de dégradations.
1848 Reconstruction et restauration par l’architecte Frimot Jeune.
1926 Inscription du porche nord au titre des Monuments historiques.
Août 1944 Incendie de l’église à la suite de bombardements.
1952-1955 Reconstruction de l’église par l’architecte Yves Michel.
2018 Inscription de toute l’église au titre des Monuments historiques.
Glad ar savadurioù
ILIZ SANT PÊR HA SANT PAOL
Ur skouer brav-kenañ eus ar savadurioù goude ar brezel eo iliz Gwipavaz. Gant an arkitektour Yves Michel e voe degaset un tres nevez d’al lodennoù eus an iliz a oa chomet en o sav, gant un implij eus danvezioù ha livioù giz kozh ha giz nevez mesk-ha-mesk. Evit komañs e oa bet diskaret relegoù an iliz kozh, lakaet al lodennoù anezhi da vezañ dalc’het a-gostez, ha skarzhet an torrajoù kuit (adimplijet e voent evit kempenn savenn an aerborzh). Tres ur groaz latin zo ganti, gant un nev hepken, pemp treuziad o gwaregoù bras divbantennek, ur groazenn hag ur c’hor.
An danvezioù implijet
1 Kloc’hdi : beton + paramant e mein Logonna-Daoulaz
2 Mañsoniezh : morter ha simant + paramant e mein skiltek
3 Porched er c’hreisteiz : greunit an Aber + daradur e mein benerezh eus an iliz kozh + bolz e beton houarnet
4 Toenn : mein-sklent tev eus Kommanna
YVES MICHEL Arkitektour (1910-1970)
Un arkitektour hag a laboure war dachenn an arz sakr e oa Yves Michel. Savet e voe ur bern traoù gantañ goude an Eil brezel bed, e Penn-ar-Bed dreist-holl. Treset en doa iliz Sant-Loeiz e Brest, an iliz vrasañ eus ar mare adsevel e Frañs, a oa boulc’het al labourioù evit sevel anezhi diouzhtu goude iliz Gwipavaz, etre 1955 ha 1958. Gantañ ivez eo bet empennet an abati nevez e Landevenneg (1953-1958). N’eo ket puilh ar batisoù savet gant Yves Michel oc’h adimplijout lodennoù kozh, hag unan anezho eo iliz Sant Pêr ha Sant Paol. Merket eo ar batisoù savet gantañ gant an implij eus mein eus ar vro, evit ar paramantoùù peurvuiañ, hag eus beton houarnet hag a veze graet kalz gantañ goude ar brezel.
- Iliz Sant Pêr ha Sant Paol e penn kentañ an XXvet kantved.
- Da-heul an distruj e oa ret diveskañ an atredoù ha skarzhañ anezho kuit.
- Sevel an iliz giz nevez : krog eur gant al labourioù evit ar c’hloc’hdi
- An diabarzh e-pad al labourioù evit sevel an iliz giz nevez
MARIE-JO GEVELL Mestrez wererez (ganet e 1947)
Merc’h eo d’ar mestr gwerer Job Gevell a oa staliet e 1943 e Pont-Aven. Arzourez e oa he mamm a oa ganet en ur familh gwererien eus Bohemia. Savet e oa bet gwer-livet an iliz gant Marie-Jo Gevell etre 1986 ha 1989. Labouret he doa en ur mod digustum : tammoù gwer ispisial, hag a veze implijet peurliesañ evit ar ferennoù a efedusted uhel e Saint-Gobain, a lakae e-touez ur rouedad rousin epoxy, ar pezh a zegas efedoù diamantoù en oberenn. Un arouez eus an deiz hag an noz, ar sklêrijenn hag an deñvalijenn eo ar gwer-livet-se. Savet int bet en ur mod hag a glot tre-ha-tre gant arkitektouriezh Yves Michel, ha pa vefe tremenet 30 vloaz etre an daou chanter.
1384 Kaoz eus an iliz evit ar wech kentañ en dielloù.
1563 Savet ar porched en hanternoz, a vez graet porched ar C’hinivelezh anezhañ. Savet e oa bet gant ar vreudeur Prijant, a oa bet kizellet ganto ivez porched Landivizio (1554-1565), hini Penn-ar-C’hrann (1553), hini Lambaol-Gwimilio hag ar c’halvarioù meur e Pleiben ha Plougonven.
1550-1600 Adsavet an iliz.
1618 Adkempennet an iliz.
1791 Distrujet ar c’hloc’hdi hag an ograou gant ar c’hurun. Gwastet e voe un toullad traoù da vare an Dispac’h.
1848 Adsavet ha nevesaet an iliz gant an arkitektour Frimot Jeune.
1926 Enskrivet ar porched en hanternoz war roll ar Monumantoù istorel.
Miz Eost 1944 Krog an tan en iliz da-heul bombezadegoù.
1952-1955 Adsavet an iliz gant ar arkitektour Yves Michel.
2018 Enskrivet an iliz en he fezh war roll ar Monumantoù istorel.
Commandant Boënnec
Patrimoine immatériel
LE COMMANDANT BOËNNEC
Né à Coray en Sud-Finistère, Guillaume Boënnec passe une partie de son enfance à Guipavas, où son père est nommé gendarme. Guillaume épousera une Guipavasienne, Eugénie Kermarrec. À 18 ans, il s’engage dans l’armée, puis suit les cours de l’École militaire d’infanterie de Saint-Maixent pour devenir officier. Il sert d’abord à Rennes, puis est affecté en 1899 dans l’infanterie coloniale. Lorsque la Première Guerre mondiale est déclarée, il est en poste à Madagascar, alors colonie française : il y réside avec son épouse et ses deux enfants, Guy et Madeleine. En août 1915, il revient en France pour combattre en tant que chef de bataillon au deuxième régiment colonial. Il est cité cinq fois à l’Ordre de l’armée et reçoit la Légion d’honneur. Il est tué au combat le 8 août 1918, à Louvrechy dans la Somme. Son adjoint, le capitaine Klepper, a raconté : « Le 8 août, le deuxième colonial recevait l’ordre de se porter à l’attaque dans la Somme. Dans l’après-midi, la progression du deuxième colonial était arrêtée par des nids de mitrailleuses dissimulés dans le bois. À la tombée de la nuit, le commandant Boënnec donne l’ordre de s’emparer de ces bois, et se porte lui-même aux côtés du chef de bataillon chargé de cette attaque, pour l’aider de ses conseils. L’opération réussit pour le mieux (…) Il revenait heureux de cette journée glorieuse pour le régiment. La dernière parole qu’on l’entendit prononcer fut celle-ci : “Et maintenant, avant de rentrer, je vais aiguiller le bataillon B.” Une balle allemande l’atteignit alors en pleine tête. »
LA GRANDE GUERRE
La Première Guerre mondiale (1914-1918) en quelques chiffres 18,6 millions de morts. 9,7 millions de militaires et 8,9 millions de civils. 1 400 000 soldats français y ont trouvé la mort, soit 27% des 18-27 ans. Sur les 800 Guipavasiens mobilisés, 202 sont morts sur les différents fronts (sur une population d’environ 5000 habitants. Estampe de Théophile Alexandre Steinlen © Bibliothèque nationale de France
La Grande Guerre en quelques dates
Fin juil. Début août 1914 Début du conflit entre les Empires Centraux (Allemagne, Autriche-Hongrie, Bulgarie, Empire Ottoman) et la Triple Entente (France, Grande Bretagne, Russie). Les combats commencent très vite.
1915 Début de la guerre aérienne et sous-marine.
1916 Bataille de Verdun, qui fera 700 000 morts en 10 mois.
Avril 1917 Entrée en guerre des États-Unis aux côtés des Alliés.
11 novembre 1918 L’armistice est signé, la guerre est finie.
Glad dizanvezel
AR C’HOMANDANT BOENNEG
Ganet e oa Guillaume Boenneg e Kore, e kreisteiz Penn-ar-Bed, ha tremen a reas ul lodenn eus e vugaleaj e Gwipavaz, lec’h ma oa bet anvet e dad da archer. Dimeziñ a reas Guillaume gant ur plac’h eus Gwipavaz, Eugénie Kermarc’heg. Pa oa 18 vloaz ez eas da soudard ha goude-se da Skol an arme war droad, e Saint-Maixent, abalamour da vont da ofiser. Servijout a reas e Roazhon da gentañ hag e 1899 e voe anvet en droadegiezh trevadennel. Pa voe disklêriet ar Brezel bed kentañ e oa e bost e Madagaskar, a oa un drevadenn c’hall da neuze : eno e oa o vevañ gant e wreg hag o daou vugel, Guy ha Madeleine. E miz Eost 1915 e tistroas da Frañs evit stourm e penn ur batailhon en eil rejimant trevadennel. Meneget e voe pemp gwech en Urzh an arme ha roet e voe al Legion a Enor dezhañ. Lazhet e voe en emgann d’an 8 a viz Eost 1918 e Louvrechy, er Somme. E eiler, ar c’habiten Klepper, en doa kontet : « D’an 8 a viz Eost e voe roet urzh d’an eil trevadennel da vont d’an argad er Somme. Goude lein e oa bet harzet an eil trevadennel gant strolladoù mindrailherien kuzhet er c’hoad. Da guzh-heol e roas ar c’homandant Boenneg urzh da gemer ar c’hoadoù-se ha mont a reas e-unan kichen-ha-kichen ar penn batailhon karget eus an argad-se, evit sikour ha kuzuliañ anezhañ. Dont a reas o zaol da vat (…) Laouen e oa e fin an devezh glorius-se evit e rejimant. Setu amañ ar c’homzoù diwezhañ a voe klevet digantañ : “Ha bremañ, a-raok distreiñ, emaon o vont da heñchañ ar batailhon B.” Hag a-greiz-holl e voe tizhet gant ur boled en e benn. »
AR BREZEL BRAS
Un toullad sifroù diwar-benn ar Brezel Bed Kentañ (1914-1918) 18,6 milion a dud lazhet. 9,7 milion a soudarded hag 8,9 a dud all. Mervel a reas 1 400 000 a soudarded c’hall, da lavaret eo 27% eus ar baotred etre 18 ha 27 vloaz. War an 800 a Wipavaziz galvet d’ar brezel e oa marvet 202 war meur a dalbenn (diwar ar 5000 a dud pe war-dro, a oa o chom e Gwipavaz). Stamp gant Théophile Alexandre Steinlen © Bibliothèque nationale de France
Istor ar Brezel Bras berr-ha-berr
Fin miz Gouere. Deroù miz Eost 1914 Tarzhet ar brezel etre an Impalaeriezhoù kreiz (Alamagn, Aostria-Hungaria, Bulgaria, an Impalaeriezh otoman) hag an Emglev tridoupl (Frañs, Breizh-Veur, Rusia ). Buan-tre e voe an emgannoù kentañ.
1915 Deroù ar brezel en aer ha dindan vor.
1916 Emgann Verdun, ma varvas 700 000 a baotred en ur ober 10 miz.
Miz Ebrel 1917 En em gavout a reas ar Stadoù-Unanet er brezel, e tu ar Gevredidi.
11 a viz Du 1918 Sinet an arsav-brezel, echu e oa ar brezel.
L'ancienne poste
Patrimoine bâti
L’ANCIENNE POSTE
En 1879 le ministère des postes, télégraphes et téléphones (PTT) est créé. À la fin du XIXe siècle, l’administration des postes émet le souhait de contrôler son patrimoine immobilier. L’arrêté du 30 avril 1901 prévoit la « construction par les soins de l’administration d’hôtels des postes, de bureaux centraux télégraphiques et téléphoniques ou d’immeubles spéciaux. » Le premier service d’architecture des PTT voit le jour. Les constructions s’inscrivent dans le style propre à leur époque et sont imaginées comme la célébration de la modernité. « En songeant aux relations directes ainsi établies entre les ressortissants des peuples si divers rassemblés au sein de la communauté française, en songeant à ces liens prolongés au-delà des frontières dans tous les pays du monde, ne perçoit-on pas que c’est une façon bien simple, trop simple, de considérer comme d’ordinaires bâtiments administratifs ou industriels les abris des services des postes et transmissions ? Ne sont-ils pas, en vérité, des chapelles savamment édifiées par l’incessante célébration d’un culte de la solidarité humaine ? » Auguste Chemarin, ingénieur en chef des postes et télécommunications –1957
Après guerre, toutes les postes de France se parent de la même enseigne Ici, la poste de Brest, à droite, celle de Guipavas.
Le logo des PTT dans sa version de 1955, très typique des arts graphiques de l’après-guerre.
Le bâtiment de Guipavas a été construit après-guerre au cours de la période de reconstruction de plusieurs immeubles du bourg ayant été endommagés ou détruits par les obus allemands. En 1986, le bâtiment jugé trop petit et trop vétuste est détruit. La poste actuelle située rue de Paris ouvre ses portes le 24 janvier 1992.
Glad ar savadurioù
AR POST KOZH
E 1879 e oa bet krouet ministrerezh ar post, ar pellgomz hag ar pellskrivañ (PTT). E fin an XIXvet kantved he doa embannet melestradurezh ar post e felle dezhi bezañ mestr war he savadurioù. Hervez diferad an 30 a viz Ebrel 1901 e tlee « ar velestradurezh sevel tiez-post, burevioù kreiz ar pellgomz hag ar pellskrivañ pe savadurioù a-ratozh. » Krouet e voe ar servij tisavouriezh kentañ er PTT. Savet e veze batisoù diouzh giz ar mare ha gant ar soñj reiñ ton d’ar vodernelezh. « Pa soñjer el liammoù eeun degaset etre tud eus pobloù a bep seurt bodet er gumuniezh c’hall, pa soñjer el liammoù astennet en tu all d’an harzoù en holl vroioù er bed, daoust ha ne santer ket ez eo strizh, re strizh zoken gwelet tiez servijoù ar post hag ar skignañ evel savadurioù melestradurel pe industriel dister ? Daoust ha ne vefent ket, e gwirionez, chapelioù savet en ur mod fin evit lidañ hep paouez relijion ar genskoazell etre an dud ? » Auguste Chemarin, pennijinour ar post hag ar pellgehentiñ – 1957
War-lerc’h ar brezel e voe lakaet ar memes asagn war an holl diez-post e Frañs. Amañ ti-post Brest, a-zehoù hini Gwipavaz.
Logo ar PTT evel ma oa e 1955, gantañ perzhioù an arzoù grafek goude ar brezel, dres.
Savet e oa bet ti-post Gwipavaz goude ar brezel, d’ar mare ma oa bet adsavet meur a savadur er bourk hag a oa bet gwastet pe distrujet gant obuzoù alaman. E 1986 e voe diskaret abalamour ma oa bet kavet re vihan ha re gozh. D’ar 24 a viz Genver 1992 e oa bet digoret an ti-post a vremañ e straed Pariz.
Le haras de Guipavas
Patrimoine bâti
Patrimoine immatériel
LE HARAS DE GUIPAVAS
Jusqu’à la mécanisation, qui s’est développée de 1920 à 1950, le cheval était d’une importance stratégique majeure pour l’agriculture, les transports et l’armée. C’est pourquoi l’État a très tôt créé les haras, pour donner à tous les éleveurs l’accès à la qualité des meilleures races. Le haras de Lamballe était dans les années 1920 le plus important de France avec 398 étalons.
COMMENT FONCTIONNE LE HARAS ?
Le haras sélectionne les meilleurs chevaux mâles - les étalons - , les élève et les prépare à la saison de monte. La monte se fait au plus près des éleveurs. Ainsi, le haras de Lamballe avait 52 stations de monte en Bretagne, dont celle de Guipavas. La saison de monte commençait le 10 février : les étalons, accompagnés de leurs palefreniers, partaient en train pour toute la Bretagne. Ceux destinés à Guipavas arrivaient en gare de Kerhuon. Le séjour s’étendait jusqu’en juillet, aussi les palefreniers venaient avec leurs familles, qui étaient logées sur place, au-dessus des boxes. Les éleveurs se succédaient pour venir faire féconder leurs juments. En 1926, on a ainsi dénombré à Guipavas le passage de près de 1 000 juments, soit environ 8 par jour !
Photographie issue de la revue La Bretagne Hippique, supplément du 14 mars 1914. L’étalon de trait breton Kirsch participe à un concours. Il appartient à Mme Lavanant, habitante de Guipavas. Ce cheval est le résultat d’un croisement entre un ardennais et une jument de trait breton.
Surcouff, né en 1885 d’un père demi-sang, d’une mère, jument bretonne, 1er prix des étalons, race bretonne de trait léger. Ce type de photographie témoigne de l’intérêt porté pour le cheval breton à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. © Photographie d’Adrien Alban de Tournachon. Source BNF
La station des haras de Guipavas se trouvait en haut de la rue des écuyers, à l’emplacement des HLM.
Certains passionnés contribuent à la préservation des espèces : ici, la jument Quarla de la Garde, photographiée à l’île Callot (Carantec, Finistère).
LE CHEVAL BRETON
On distingue deux types de chevaux bretons :
. le trait breton, destiné aux travaux agricoles, capable de tirer lentement des charges lourdes,
. le postier breton, né d’un allègement du cheval de trait, plus léger et rapide. C’est un cheval de poste (attelage, transports), mais il est aussi apprécié pour les travaux des champs qui demandent de la précision, notamment en culture légumière. Le postier breton a été créé par le haras de Lamballe sur la base d’un croisement entre le breton et un norfolk. Une course de trot attelé, le 4 février 1912 à Landivisiau présente ici une jument grise, bretonne nommée Fly qui vient de Guipavas et appartient à M. Goux.
Glad ar savadurioù
Glad dizanvezel
GREOÙ GWIPAVAZ
Betek ar mare etre 1920 ha 1950, ma voe krog an dud d’ober gant mekanikoù, e oa pouezus-kaer ar c’hezeg evit al labour-douar, evit kas marc’hadourezh hag evit an arme. An dra-se zo kaoz e oa bet krouet greoù gant ar Stad pell zo, d’an holl saverien da c’hallout kavout ar gouennoù kezeg gwellañ. Er bloavezhioù 1920 e oa greoù Lambal ar re vrasañ e Frañs pa oa 398 a varc’hoù-antier enno.
PENAOS EZ A AR GREOÙ EN-DRO ?
Ar marc’hoù-antier gwellañ a vez dibabet, savet ha prientet evit ar maread servijañ gant ar greoù. Kaset e veze ar c’hezeg-servij an tostañ ouzh ar saverien. E-giz-se e oa 52 stasion stag ouzh greoù Lambal evit ar maread servijañ, hini Gwipavaz en o zouez. Komañs a rae ar maread servijañ d’an 10 a viz C’hwevrer : mont a rae ar marc’hoù-antier war bep tu e Breizh gant an tren, o faotred-marchosi ganto d’o heul. E gar Kerhuon en em gave ar re a zeue da Wipavaz. Chom a raent eno betek miz Gouere, rak-se e teue ar baotred-marchosi asambles gant o familh da lojañ war al lec’h, a-us d’ar c’helioù. Dont a rae ar saverien, pep hini d’e dro, da lakaat sailhañ o c’hezegenned. E 1926 e oa bet tost da 1 000 kazeg o tremen e Gwipavaz, da lavaret eo war-dro 8 bemdez !
Poltred tennet eus ar gelaouenn La Bretagne Hippique, stagadenn eus ar 14 a viz Meurzh 1914. Edo ar marc’h-antier pounner breton Kirsch o kemer perzh en ur c’honkour. D’an it. Avanant, eus Gwipavaz, e oa. Ganet e oa diwar paradur etre ur marc’h ardennez hag ur gazeg pounner vreton.
Surcouff, ganet e 1885 diwar ur marc’h-antier hanter gwad hag ur gazeg vreton, priz 1añ ar marc’hoù-antier, gouenn vreton skañv. Gwelet a reer gant ar poltriji seurt-se e oa troet tud zo gant ar c’hezeg breton e fin an XIXvet hag e penn kentañ an XXvet kantved. © Poltred gant Adrien Alban de Tournachon. Mammenn BNF
Edo stasion ar greoù e Gwipavaz e laez alez ar Varc’hegerien, lec’h m’emañ al LODEF.
Tud troet gant ar c’hezeg a sikour miret ar gouennoù : amañ ar gazeg Quarla de la Garde, e Kalod (Karanteg, Penn-ar-Bed).
AR C’HEZEG BRETON
Anaout a reer daou seurt kezeg breton :
. ar c’hezeg pounner, evit al labour-douar, gouest da stlejañ sammoù bras goustadik,
. ar c’hezeg-posterien, deuet diwar skañvaat ar c’hezeg-pounner, skañvoc’h ha primoc’h. Kezeg da stlejañ kirri int, met prizius e oant ivez evit labourat ar parkeier en ur mod pishoc’h, evel evit gounit legumaj. Krouet e oant bet gant greoù Lambal diwar paradur kezeg breton ha re norfolk. Ur redadeg trot sterniet, d’ar 4 a viz C’hwevrer 1912 e Landivizio, ma weler ur gazeg c’hlas vreton anvet Fly, deuet eus Gwipavaz, hag a oa d’an ao. Goux.
La villa pen-ar-valy
Patrimoine bâti
LA VILLA PEN-AR-VALY UN STYLE ARCHITECTURAL PROPRE AUX VILLAS DU XIXE SIÈCLE
La villa Pen-ar-Valy s’apparente au style architectural des villes balnéaires et thermales qui développent leur activité au XIXe siècle : les ouvertures sont nombreuses, les pièces spacieuses et hautes de plafond.
Certains éléments de la villa Pen-ar-Valy comme ces entourages de fenêtres rappellent le style néogothique. Extrait des catalogues de la Grande Briqueterie de Landerneau.
L’IMPORTANCE DU DÉCOR
La reconnaissance de la terre cuite (brique, céramique) comme élément décoratif se concrétise lors de l’Exposition Universelle de 1889. Dans la Construction moderne du 8 juin 1889, Maurice Brincourt* écrit : « Le fer, la terre cuite et la céramique sont les éléments d’un genre de construction neuf, original et susceptible de se prêter à toutes les interprétations possibles de ce grand art que doit revêtir tous les caractères, le sévère et le gai, le riche et le simple. » En ce début de XXe siècle, la plupart des architectes de la région de Brest se fournissent à la briqueterie de Landerneau qui a ouvert ses portes en 1896. La brique est utilisée en parement ou pour la construction. D’élégantes frises de céramique colorées ornent les façades de ces villas.
* Architecte et inspecteur des travaux des Expositions Universelles de Paris de 1889 et 1900.
La villa Pen-ar-Valy en quelques dates
UNE VILLA 1900
1907 Inaugurée en 1907, la villa est construite par Alphonse Goux, notable et négociant en vin à Guipavas et apparenté à l’industriel de la brasserie de Kerinou. Cette maison est un cadeau qu’il offre en dot à sa fille Adrienne à l’occasion de son mariage avec le commandant Challe, pionnier de l’aviation qui réalise le 1er mai 1914 la première liaison aérienne Brest-Paris. Le commandant Challe meurt pendant un raid aérien en 1916. Sa veuve vend la maison après la Première Guerre mondiale.
1922 M. Mettetal rachète la propriété. Il ouvre la première agence Peugeot du Finistère et effectue avec son épouse Louise, titulaire du permis de conduire, des convoyages d’automobiles incomplètes. La carrosserie est alors montée à Brest sur mesure. En 1925, il fait installer dans la villa l’eau chaude et le chauffage central.
1941 Les officiers aviateurs allemands logent dans une partie de la villa.
1945 La famille Mettetal récupère entièrement la villa après la guerre. La fille de M. Mettetal y vit avec son époux Albert Charles, inspecteur départemental des permis de conduire, et leurs trois enfants jusqu’en 1985.
1985 Vente et transformation de la villa en résidence médicalisée pour personnes âgées. La villa Pen-ar-Valy est rebaptisée Kerastel.
Glad ar savadurioù
KENKIZ PENN AR VALI UR STIL SAVOURIEZH STAG OUZH KENKIZOÙ AN XIXVET KANTVED
Heñvel a-walc’h eo kenkiz Penn ar Vali ouzh stil savouriezh ar c’hêrioù kouronkañ pe kibellañ a voe tapet lañs ganto en XIXvet kantved : prenestroù a-leizh, salioù frank hag uhel o solier.
Traoù zo e kenkiz Penn ar Vali, evel sternioù ar prenestrer-mañ, a zegas da soñj eus ar stil nevezc’hotek. Tennet eus katalogoù ar Vrikennerezh Vras e Landerne.
POUEZ AR C’HINKLAÑ
An implij eus pri poazh (brikennoù, prierezh) e-giz kinkladur a zeuas war wel da vat en Diskouezadeg Hollvedel e 1889. Er gelaouenn La Construction moderne , e niverenn an 8 a viz Even 1889, en doa skrivet Maurice Brincourt* : « An houarn, ar pri poazh hag ar prierezh a ya d’ober danvez ur mod savouriezh nevez, dibar hag a c’hall bezañ mat evit kement santimant a vez taolet gant an arz meur-mañ : garv ha laouen, pinvidik ha dister. » E penn kentañ an XXvet kantved e teue al lodenn vrasañ eus arkitektourien Brest hag an trowardroioù da vrikennerezh Landerne, a oa bet digoret e 1896, da bourchas brikennoù. Graet e veze gant brikennoù evit ar paramantoù pe evit sevel war-eeun. Fichet eo talbennoù ar c’henkizoù-se gant frizennoù priaj liesliv.
* Arkitektour hag enseller al labourioù en Diskouezadegoù Hollvedel e 1889 ha 1900.
Istor kenkiz Penn ar Vali berr-ha-berr
UR GENKIZ 1900
1907 E 1907 e voe digoret ar genkiz a oa bet lakaet sevel gant Alphonse Goux, ur bourc’hiz ha marc’hadour gwin e Gwipavaz, kar d’an industriour a oa e penn breserezh Kerinou. An ti-mañ a oa ur prof graet gantañ d’e verc’h da-geñver hec’h eured gant ar c’homandant Challe, un den er penn a-raok war dachenn ar c’hirri-nij p’en doa graet ar veaj kentañ Brest-Pariz dre aer d’ar 1añ a viz Mae 1914. Lazhet e voe ar c’homandant Challe e-kerzh un emgann dre aer e 1916. Gwerzhet e voe an ti gant an intañvez goude ar Brezel Bed Kentañ.
1922 Prenet an domani gant an ao. Mettetal. Digeriñ a reas an ajañs Peugeot gentañ e Penn-ar-Bed. Asambles gant e wreg, bet hec’h aotre-bleinañ ganti, e tegase otoioù diglok. Goude-se e veze staliet ar c’harroñsadur diouzh c’hoant an dud e Brest. E 1925 en doa lakaet staliañ dour zomm hag un dommerez kreiz.
1941 Lojet e voe an nijerien alaman en ul lodenn eus ar genkiz.
1945 Adkemeret e voe ar genkiz en he fezh gant ar familh Mettetal war-lerc’h ar brezel. Eno edo merc’h an ao. M. Mettetal o chom, gant he gwaz Albert Charles, enseller-departamant an aotre-bleinañ, hag o zri bugel, betek 1985.
1985 Gwerzhet e voe ar genkiz a zeuas da vezañ un annez mezegel evit tud war an oad. Cheñchet e voe anv an ti : dont a reas Penn ar Vali da vezañ Kerastell.
Une école laïque dans le bas du bourg
Patrimoine bâti
Patrimoine immatériel
UNE ÉCOLE LAÏQUE DANS LE BAS DU BOURG
L’espace Simone Veil était autrefois une école publique. On reconnait bien son architecture très spécifique des écoles du XIXe siècle.
Avant la loi Jules Ferry (1881), instaurant l’école obligatoire, laïque et gratuite, l’enseignement à l’école communale de Guipavas est dispensé par des religieux. L’obligation de laïcité les oblige à quitter leurs fonctions.
Deux écoles publiques ouvrent d’abord leurs portes (Coataudon et Kerafloc’h). En 1901, c’est au tour de l’école du bas du bourg d’accueillir les petits écoliers de Guipavas.
La blouse comme uniforme
La blouse est l’habit obligatoire des écoliers. Elle remplit un rôle égalitaire et permet d’effacer, au moins le temps de l’école, les disparités de richesses.
Deux écoliers bretons en 1905
Portrait d’enfants Paul E. Coll. Musée de Bretagne.
Les manuels scolaires
Les manuels illustrés apparaissent. On enseigne l’écriture, l’orthographe.
On apprend à résoudre des problèmes par le système métrique, on apprend l’histoire et la géographie et les sciences au travers des leçons de choses. Nouvel Alphabet illustré. Librairie Théodore Lefèvre et Cie Émile Guérin Éditeur - 1892 (BNF).
L’école du bas du bourg répond à des critères prescrits par la loi Jules Ferry. Ce sont des locaux neufs, clairs et aérés avec une hauteur obligatoire de 5 mètres sous plafond, de grandes ouvertures pour apporter de la lumière. La disposition du mobilier prévoit que les tables-bancs soient adaptées à la taille des enfants et disposées en trois rangées par classe. 50 cm de couloir séparent les rangées les unes des autres. Chaque élève doit pouvoir profiter d’une surface de 1,25 m2 pour étudier dans de bonnes conditions.
La loi fixe également le nombre d’élèves à un maximum de 40 par classe dans une école à plusieurs classes et à 50 pour une école à classe unique.
L’école laïque en quelques dates
L’ÉCOLE ÉVOLUE
1833 La loi François Guizot oblige chaque commune à avoir une école publique.
1841 Première loi interdisant le travail des enfants de moins de huit ans.
1850 Ouverture des premières écoles publiques pour les filles.
1874 Loi interdisant aux enfants de moins de douze ans de travailler.
1880 Ouverture des premiers établissements d’enseignement secondaire pour les filles.
28 mars 1882 Jules Ferry rend l’école primaire publique, gratuite, laïque et obligatoire. L’usage des langues régionales est interdit. Le français devient la langue officielle.
Glad ar savadurioù
Glad dizanvezel
UR SKOL LAIK E TRAOÑ AR BOURK
Gwechall e oa ar greizenn Simone Veil ur skol bublik. Gwelet e vez splann ar mod ispisial ma veze savet ar skolioù en XIXvet kantved.
A-raok lezenn Jules Ferry (1881) hag a lakaas ar skol da vezañ ret, laik ha digoust, e veze graet skol e Gwipavaz gant beleien e skol ar gumun. Peogwir e oa ret bezañ laik e rankas ar re-se lezel o flas.
Da gentañ e voe digoret div skol bublik (Koataodon ha Kerafloc’h). E 1901 e voe tro ar skol e traoñ ar bourk da zegemer bugale Gwipavaz.
Saroioù gant an holl
Ret e oa d’ar skolidi gwiskañ pep a saro. Graet e oant evit lakaat an holl war ar memes renk ha kuzhat an digempouez e-keñver ar binvidigezh, e-pad an amzer skol diantav.
Daou skoliad breton e 1905
Poltred bugale Paul E. Dastumadoù Mirdi Breizh.
Al levrioù-skol
Krog e oa ar skolioù d’ober gant levrioù skeudennaouet. Desket e veze skrivañ, hag ober gant ar reizhskrivadur.
Desket e veze diskoulmañ problemoù dre ar sistem metrek, kelennet e veze an istor hag an douaroniezh er c’hentelioù pleustrek. Nouvel Alphabet illustré. Librairie Théodore Lefèvre et Cie Émile Guérin Éditeur - 1892 (BNF).
Savet e oa bet ar skol e traoñ ar bourk diouzh lezenn Jules Ferry. Al lojeiz a oa nevez, sklaer hag aeret-mat, gant 5 metr uhelder dre ret betek ar solier ha prenestrer bras evit sklêrijennañ an diabarzh. Evit an arrebeuri, ret e oa d’ar pulpitroù bezañ diouzh ment ar vugale ha renket war deir renkennad e pep klas. Alezioù 50 cm a ranke bezañ etre ar renkennadoù. Ret e oa d’ar skolidi kaout pep a dachenn 1,25 m2 dezhi evit studiañ en doare gwellañ.
Hervez al lezenn ne c’halled ket kaout ouzhpenn 40 bugel e pep klas evit ar skolioù a oa meur a glas enno, hag 50 evit ar skolioù na oa nemet ur c’hlas enno.
Istor ar skolioù laik berr-ha-berr
CHEÑCH A RAE AR SKOLIOÙ
1833 Gant lezenn François Guizot eo ret d’an holl gumunioù kaout pep a skol bublik.
1841 Al lezenn gentañ da zifenn ouzh ar vugale dindan eizh vloaz da labourat.
1850 Digoradur ar skolioù publik kentañ evit ar merc’hed.
1874 Al lezenn da zifenn ouzh ar vugale dindan daouzek vloaz da labourat.
1880 Digoradur ar skolioù eil derez kentañ evit ar merc’hed.
28 a viz Meurzh 1882 Gant lezenn Jules Ferry e teuas ar skol kentañ derez da vezañ publik, digoust, laik ha ret. Difennet e voe ober gant ar yezhoù rannvro. Dont a reas ar galleg da vezañ ar yezh ofisiel.
La débâcle au Vizac
Patrimoine immatériel
LA DÉBÂCLE AU VIZAC
Le 10 mai 1940, l’armée allemande se met en marche vers l’ouest et le sud de la France. De nombreux civils, parisiens, normands, picards, se mettent en route vers le Finistère. Des soldats et des officiers se joignent à eux. À Guipavas, à la mi-juin 1940, alors que les troupes allemandes ne sont pas encore rentrées en Bretagne, plus de mille soldats anglais embarquent précipitamment au port de Brest, abandonnant tout leur matériel au Vizac : armes (préalablement rendues inutilisables), véhicules, bâches, casques, vivres, transforment le paysage des routes qui mènent à Brest. Le 16 juin 1940, un motocycliste anglais, Ernest Ronald Whitworth se tue en percutant un arbre. Il est enterré dans un champ que les anciens Guipavasiens appellent encore « le champ à l’Anglais ». Un peu partout en France, les habitants assistent au même spectacle. Ici, des véhicules militaires britanniques abandonnés dans le Dunkerquois en mai-juin 1940. © Berliner Verlag/Archiv/picture alliance / ZB/MaxPPP
Allemagne
La campagne de France : avancée de l’armée allemande en mai-juin 1940.
Offensives allemandes
Charles de Gaulle au micro de la BBC prononce son appel à résister.
L’ affiche de l’Appel du 18 juin
est placardée dans les rues de Londres et des grandes villes britanniques. Tirée à 1 000 exemplaires dans la seconde quinzaine de juillet 1940.
Signature de l’Armistice,
le 22 juin 1940 à Rethondes, près de Compiègne.
Le début de la guerre en quelques dates
10 mai 1940 L’armée allemande débute son invasion de la France.
14 juin 1940 Les Allemands entrent à Paris, le gouvernement français fuit à Bordeaux. Paris est déclarée « ouverte ». 2 millions de Parisiens fuient la capitale.
17 juin 1940 Philippe Pétain, considéré comme le héros de la Grande Guerre, appelle les Français à cesser le combat.
18 juin 1940 Charles de Gaulle lance son appel à résister sur les ondes de la BBC.
Mai-Juin 1940 C’est la campagne de France, l’invasion de la France par l’armée allemande se poursuit.
22 juin 1940 L’armistice est signé à Rethondes, près de Compiègne, dans le même wagon où fut signé l’armistice de 1918.
Glad dizanvezel
AN DROUZIWEZH ER VIZAG
D’an 10 a viz Mae 1940 edo ar arme alaman o vont war-zu kornôg ha kreisteiz Frañs. Ur bern tud disoudard, Parizianed, Normaned, Pikarded, a gemeras penn an hent etrezek Penn-ar-Bed, soudarded hag ofiserien d’o heul. E Gwipavaz, da vare hanter miz Even 1940, tra ma ne oa ket en em gavet an Alamaned e Breizh c’hoazh e oa lestret ouzhpenn mil soudard saoz ar buanañ ma c’hellent e porzh Brest, en ur lezel o zraoù war o lerc’h : armoù (dinerzhet ganto en a-raok), kirri-tan, ballinoù, tokarnioù, boued, a veze gwelet war bord an hentoù a gas da Vrest. D’ar 16 a viz Even 1940 en em lazhas ur marc’htaner saoz, Ernest Ronald Whitworth, o vont a-benn en ur wezenn. Douaret e oa bet en ur park hag a vez graet « park ar Saoz » anezhañ gant ar re gozh e Gwipavaz c’hoazh. Un tamm e pep lec’h e Frañs e veze gwelet ar memes traoù. Amañ e weler kirri-tan eus arme Breizh-Veur bet dilaosket e bro Dukark e miz Mae pe miz Even 1940. © Berliner Verlag/Archiv/picture alliance / ZB/MaxPPP
Alamagn
Ar vrezeliadenn e Frañs : an arme alaman o vont war-raok e miz Mae ha miz Even 1940. Argadoù alaman
Charles de Gaulle, dirak mikro ar BBC, a c’halvas an dud d’en em sevel.
Skritell Galv an 18 a viz Even
a voe peget e straedoù Londrez ha kêrioù bras Breizh-Veur. Moullet e voe 1 000 skouerenn anezhi en eil pemzektevezh miz Gouere 1940.
Sinet an arsav-brezel,
d’an 22 a viz Even 1940 e Rethondes, e-kichen Compiègne.
Istor penn kentañ ar brezel berr-ha-berr
10 a viz Mae 1940 Krog an arme alaman da aloubiñ Frañs.
14 a viz Even 1940 En em gavet an Alamaned e Pariz, tra m’edo ar gouarnamant gall o tec’hel kuit da Vourdel. Disklêriet e voe e oa Pariz ur « gêr zigor ». 2 milion a Barizianed a dec’has kuit ac’hano.
17 a viz Even 1940 Philippe Pétain, a veze gwelet evel haroz ar Brezel Bras, a c’houlennas gant ar Frañsizien paouez gant an emgannoù.
18 a viz Even 1940 Charles de Gaulle, dirak mikro ar BBC, a c’halvas an dud d’en em sevel.
Mae-Even 1940 Ar vrezeliadenn e Frañs, a voe aloubet gant an arme alaman.
22 a viz Even 1940 Sinet an arsav-brezel e Rethondes, e-kichen Compiègne, er memes bagon evel an hini a oa bet sinet an arsav-brezel ennañ e 1918.
Commandant Challe
Patrimoine immatériel
LE COMMANDANT CHALLE
Cette rue rend hommage à Maurice Challe, qui assura la première liaison aérienne Paris-Brest en juin 1914, accompagné de son mécanicien le sapeur Léon Béasse. Originaire d’Auxerre, diplômé de Saint-Cyr, Maurice Challe est affecté en 1901 au 19e régiment d’infanterie de Brest. Il rencontre Adrienne Goux, fille d’un notable et négociant de Guipavas, avec laquelle il se marie. Le couple habite alors la villa de Pen-ar-Valy (actuellement la résidence de Kerastel). À partir de 1911, Maurice Challe connaît diverses affectations qui le conduisent à s’intéresser à l’aviation comme support d’observation au service de l’infanterie. En 1913, il est affecté à l’école d’aviation militaire de Buc, créée par le constructeur Farman. Certains officiers traînaient des pieds pour y entrer, préférant les chevaux aux aéroplanes. Ce n’était pas le cas de Maurice Challe, plutôt enthousiaste ! La guerre approche, les aviateurs sont invités à multiplier les vols conséquents afin de s’entraîner. C’est dans ce cadre qu’il a effectué ce fameux vol Paris-Brest.
Léon Béasse se trouve derrière le commandant Challe dans le cockpit. ©Archives familiales Coll. Philippe Challe.
LE VOL
Le 27 avril 1914 à 7h30, Challe et Béasse décollent de Buc, près de Versailles. Trois heures plus tard, Maurice Challe décide de se poser à Rennes, car les ailes se sont déformées. Il faut des pièces spéciales pour réparer. L’escale va durer 4 jours. Le 1er mai à 10h30, l’avion décolle de Rennes, il se pose à Brest à 13h30, au Polygone de la Marine qui servait alors aux fêtes aériennes. Le retour est également mouvementé, avec une panne qui oblige à se poser dans un champ à Saint-Brieuc, puis à décoller de la grève de Cesson.
MAURICE CHALLE, PILOTE D’ESSAI ?
L’avion de Maurice Challe était un Farman MF-7, connu pour son groupe moteur-hélice à l’arrière et un grand empennage canard à l’avant, qui le faisait surnommer Longhorn. Pourtant, sur les photographies, on peut remarquer que son avion prend différentes formes : l’empennage canard est absent, ou petit. À cette époque, les constructeurs faisaient sans cesse des transformations, et les pilotes donnaient leur avis après chaque vol. Des notes manuscrites montrent que Maurice Challe a continué cette pratique pendant la guerre.
Licence d’aviation du commandant Challe. © Archives familiales Coll. Philippe Challe
UN HÉROS DE LA GUERRE
Maurice Challe est pilote de reconnaissance et de bombardement, puis commandant de l’aéronautique de la 4e armée. Il a reçu de nombreuses citations, et fut fait officier de la Légion d’honneur dès août 1914. Citation à l’ordre de l’armée à titre posthume : « Le 7 octobre 1916, alors qu’il venait, depuis deux jours, de prendre le commandement d’un secteur important en pleine action, n’hésita pas, prêchant d’exemple à prendre les airs, pilotant lui-même par un temps très mauvais, pour effectuer une reconnaissance extrêmement périlleuse sur les lignes ennemies. Est disparu au cours de sa mission. »
LE SAPEUR BÉASSE
Léon Béasse, dont une impasse porte le nom à Guipavas, a continué sa carrière militaire, a fait la guerre 14-18, puis est revenu à la vie civile.
Le commandant Challe aux commandes de son avion. Cette photographie témoigne d’un équipement très rudimentaire. © Archives familiales Coll. Philippe Challe
Glad dizanvezel
AR C’HOMANDANT CHALLE
Er straed-mañ e renter enor da Maurice Challe, en doa graet ar veaj kentañ etre Pariz ha Brest dre aer e miz Even 1914, asambles gant e vekanikour, ar saper Léon Béasse. Ganet e oa Maurice Challe e Auxerre, diplomet e oa bet e Saint-Cyr hag anvet e voe e 1901 en 19vet rejimant war droad e Brest. Ober a reas anaoudegezh gant Adrienne Goux, merc’h d’ur bourc’hiz ha marc’hadour eus Gwipavaz, hag eurediñ a reas ganti. Da neuze edont o chom e kenkiz Penn ar Vali (ti-annez Kerastell hiziv an deiz). Adalek 1911 e voe anvet Maurice Challe e meur a lec’h ma krogas da dreiñ war-zu an nijerezh a wele evel un doare da sellet diwar grec’h e servij an arme war droad. E 1913 e voe anvet e skol nijerezh an arme e Buc, krouet gant ar saver kirri-nij Farman. Diegi o doa ofiserien zo da vont enni pa oa gwell ganto ar c’hezeg eget ar c’hirri-nij. Evit Maurice Challe e oa ar c’hontrol, sot e oa ganto ! Edo ar brezel o tostaat, broudet e veze an nijerien d’ober beajoù hiroc’h evit pleustriñ. Diwar se en doa graet ar veaj brudet-se etre Pariz ha Brest.
Emañ Léon Béasse a-dreñv ar c’homandant Challe er goban. © Dielloù familh Coll. Philippe Challe.
AN NIJADENN
D’ar 27 a viz Ebrel 1914 da 7e30 e tibradas Challe ha Béasse eus Buc, e-kichen Versailhez. Teir eur war-lerc’h e voe divizet gant Maurice Challe pradañ e Roazhon rak distummet e oa an divaskell. Ezhomm a oa da gavout pezhioù a-ratozh evit dresañ anezho. 4 devezh e padas an arsav. D’ar 1añ a viz Mae, da 10e30, e loc’has ar c’harr-nij eus Roazhon, pradañ a reas e Brest da 1e30 goude merenn, war Poligon ar Morlu a veze implijet da neuze evit festoù nijerezh. Turmud a oa bet evit an distro, sac’het e oa ar c’harr-nij ken e rankas pradañ war ur park e Sant-Brieg ha dibradañ goude-se diwar aod Saozon.
MAURICE CHALLE, NIJOUR-ARNODIÑ ?
Ur c’harr-nij Farman MF-7 a oa gant Maurice Challe. Anavezet e vez ar seurt kirri-nij-se gant o reizhiad keflusker-biñs-tro en tu a-dreñv hag o stuc’hennad vras « houad » en tu a-raok, ar pezh a lakae an dud d’ober Longhorn anezho. Koulskoude e c’heller gwelet, war ar poltriji, e oa meur a stumm gant e garr-nij : n’eus ket eus ar stuc’hennad « houad », peotramant eo bihan. D’ar mare-se ne baoueze ket ar saverien kirri-nij da cheñch an traoù ha goude pep nijadenn e veze lavaret o soñj gant al levierien. Chomet ez eus notennoù skrivet gant an dorn gant Maurice Challe, ma weler en doa dalc’het d’en ober e-pad ar brezel.
Aotreadur nijour ar c’homandant Challe. © Dielloù familh Coll. Philippe Challe.
UN HAROZ ER BREZEL
Levier anavezadenniñ ha bombezenniñ e oa Maurice Challe, goude-se e voe komandant an aerlestrerezh er 4e arme. Meur a veneg en doa bet hag anvet e oa bet da ofiser al Legion a Enor e miz Eost 1914. Meneg en urzh an arme war-lerc’h e varv : « D’ar 7 a viz Here 1916, hag eñ o paouez kemer penn un takad pouezus e-kreiz ar jeu daou zevezh a-raok, e tibradas kuit a dortal ha pa oa fall an amzer, kement ha diskouez ar skouer vat, evit ober un droiad anavezadenniñ dañjerus-kenañ a-us linennoù an enebour. Marvet e-kerzh e gefridi. »
AR SAPER BÉASSE
Léon Béasse, a zo bet roet e anv d’un hent-dall e Gwipavaz, en doa dalc’het gant e vicher en arme, kemeret perzh er brezel 14-18, ha disoudardet e oa bet goude-se.
Ar c’homandant Challe ouzh ar stur en e garr-nij. War ar poltred-mañ e weler e oa ostilhet en ur mod dister. © Dielloù familh Coll. Philippe Challe.
Prairie du Comte, l'activité sucrière
Patrimoine bâti
Patrimoine immatériel
PRAIRIE DU COMTE, L’ACTIVITÉ SUCRIÈRE
Ces éléments de pierre proviennent d’une ancienne manufacture de sucre installée à proximité de la prairie du Comte au début du XIXe siècle.
UNE PÉNURIE DE SUCRE DE CANNE
La Grande-Bretagne, alors puissance maritime incontestée, empêchait le débarquement des productions coloniales en France. En représailles, Napoléon décréta en 1806 le blocus continental pour isoler la Grande-Bretagne. Il s’ensuivit la fin des échanges maritimes. Le sucre de canne n’arrivait plus en France.
UNE MANUFACTURE DE SUCRE À GUIPAVAS
C’est dans ce contexte qu’une manufacture de sucre fut construite à Guipavas par Auguste Berssol. Les paysans du voisinage se lancèrent dans la culture de la betterave sucrière. La production atteindra 4 tonnes de sucre par 24 heures. À la mort d’Auguste Berssol, en 1837, son gendre, M. Halligon, hérite de la manufacture. Il arrête l’activité, sans doute pour deux raisons :
• l’industrie du sucre de betterave connaît alors des hauts et des bas,
• la manufacture créée par Auguste Berssol est probablement obsolète, comme en témoignent les pierres qui sont des éléments de presse ; les techniques avaient considérablement évolué après 1830.
Gravure du XVIIIe siècle montrant un dispositif dont les formes rappellent celles des pièces qui se trouvent devant vous. © Extrait de Henri-Louis Duhamel du Monceau, L’art de raffiner le sucre…, op. cit., planche III, 1781
L’ESSOR DE LA BETTERAVE À SUCRE
L’idée était déjà dans l’air depuis quelques années : on savait que la betterave contenait suffisamment de sucre pour assurer une production. En 1811, Benjamin Delessert et Jean-Baptiste Quéruel mettent au point la fabrication industrielle du sucre cristallisé de betterave. Napoléon est convaincu, les cultures de betterave et l’industrie sucrière vont être encouragées.
Le ministre de l’Intérieur présente à l’Empereur un pain de sucre de betterave. © gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France.
La canne à sucre en quelques dates
XVe siècle La culture de canne à sucre se développe très vite aux Antilles, puis au Brésil. Le sucre devient la première denrée coloniale et sera à l’origine du commerce triangulaire.
1806 Décret de Berlin signé par Napoléon instaurant le blocus continental.
1811 Mise au point d’un procédé de fabrication industrielle de sucre de betterave.
4 juillet 1814 Le gouvernement provisoire déclare : « Que le commerce chargé d’entraves reprenne sa liberté », mettant ainsi officiellement fin au blocus continental.
Glad ar savadurioù
Glad dizanvezel
LIORZH AR C’HONT, INDUSTRIEZH AR SUKR
Dont a ra an daou damm maen-mañ eus ul labouradeg sukr kozh hag a oa e-kichen liorzh ar C’hont e penn kentañ an XIXvet kantved.
UN DIOUER A SUKR KORZ
Gant Breizh-Veur, a oa mestr war ar morioù d’ar c’houlz-se, e veze harzet produioù an trevadennoù da vezañ dilestret e Frañs. Evit respont d’an dra-se e voe divizet gant Napoleon, e 1806, ober blokus an douar bras, da Vreizh-Veur da chom en hec’h-unan. Diwar se e voe fin gant ar c’henwerzh dre vor. Ne zeue ket ar sukr korz betek Frañs.
UL LABOURADEG SUKR E GWIPAVAZ
Da neuze e voe savet ul labouradeg sukr e Gwipavaz gant Auguste Berssol. En em lakaat a reas ar beizanted a-ziwar-dro da c’hounit beterabez sukr. Produet e voe betek 4 tonennad sukr en ur ober 24 eur. Pa varvas Auguste Berssol, e 1837, ez eas al labouradeg gant an ao. Halligon, e vab-kaer, a baouezas gant an traoù evit daou abeg moarvat :
• dizingal e oa industriezh ar sukr produet gant beterabez da neuze,
• al labouradeg savet gant Auguste Berssol a zlee bezañ erru diamzeriet, evel ma weler gant ar mein a veze implijet evit ar wask ; aet e oa an teknikoù kalz war-raok war-lerc’h 1830.
Un engravadur eus an XVIIIvet kantved ma weler ur stignad hag a zo heñvel a-walc’h e stumm ouzh ar pezhioù a zo dirazoc’h. © Tennet eus Henri-Louis Duhamel du Monceau, L’art de raffiner le sucre…, op. cit., planche III, 1781
LAÑS GANT AR BETERABEZ SUKR
Edo an dud o soñjal en dra-se un toullad bloavezhioù a oa : gouzout a raed e oa trawalc’h a sukr er beterabez evit produiñ. E 1811 e voe kempennet, gant Benjamin Delessert et Jean-Baptiste Keruhel, ur mod industriel da broduiñ sukr strink diwar beterabez. A-du edo Napoleon, roet e voe lañs neuze d’ar gounit beterabez ha da industriezh ar sukr.
Ministr an Diabarzh o tiskouez un dorzh sukr beterabez d’an Impalaer. © gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France.
Istor ar c’horz sukr berr-ha-berr
XVvet kantved Roet e voe lañs buan-tre d’ar gounit korz sukr en Antilhez hag e Brazil goude-se. Dont a reas ar sukr da vezañ an danvez pennañ produet en trevadennoù hag evitañ e voe diazezet ar c’henwerzh tric’horn da gentañ.
1806 Dekred Berlin sinet gant Napoleon evit ober blokus an douar bras.
1811 Kempennet ar mod industriel da broduiñ sukr diwar beterabez.
4 a viz Gouere 1814 Disklêriet e voe gant ar gouarnamant da c’hortoz : « Ra vo dishualet ar c’henwerzh hualet », ar pezh a lakaas ur fin ofisiel d’ar blokus.
La teinturerie Danet
Patrimoine immatériel
LA TEINTURERIE DANET
À la place de la poste actuelle, la teinturerie Danet, entreprise importante de Guipavas, a connu un destin singulier, tracé par des événements historiques.
UNE ENTREPRISE IMPORTANTE
Avant guerre, Joachim Danet exploitait une teinturerie à Brest, dans le quartier de Recouvrance. L’immeuble fut entièrement détruit par les bombardements. Plutôt que d’attendre sa reconstruction, on lui propose, à titre de dommages de guerre, de reprendre son activité dans les bâtiments de l’ancienne Kommandantur de Guipavas. Idéalement situés sur la route Brest-Paris, ces bâtiments vont permettre un développement de l’entreprise. La teinturerie Danet comptera jusqu’à 90 employés, dont une majorité de jeunes femmes. Elle assurait une tournée quotidienne pour desservir plus d’une centaine de dépôts sur tout le Finistère, souvent des merceries. Elle possédait par ailleurs 4 magasins à Brest (près de la mairie, rue Jean-Jaurès, à Saint-Pierre). Les vêtements étaient nettoyés à l’essence minérale, puis repassés. Une des activités importantes, à une époque où l’on n’avait pas toujours les moyens d’avoir des garde-robes variées, était la teinture en noir pour les deuils, réalisée en urgence. En 1962, la famille Danet préfère se consacrer entièrement à son autre activité, l’ostréiculture, et vend sa teinturerie à Joseph Hattab Pacha, venu d’Algérie. Il l’exploitera une quinzaine d’années. En 1977, face à la multiplication des pressings de quartier, l’entreprise ferme définitivement ses portes.
JOSEPH HATTAB PACHA - Un personnage singulier
Joseph Hattab Pacha arrive à Brest après la guerre d’Algérie. Descendant du dernier dey d’Alger, maire de la Casbah d’Alger, partisan de l’Algérie française, il fut condamné à mort par le FLN (Front de libération nationale). Exécuté d’une balle dans la nuque, il en était sorti vivant ! Venu en France en 1962, il achète la teinturerie Danet et s’investit beaucoup dans le monde de la nuit brestois. Joseph Hattab Pacha est décédé en 2009.
LA KOMMANDANTUR
La Kommandantur était le local où était installé le commandement militaire sous l'occupation allemande. En 1941, les Allemands construisent des baraques, en face du patronage, qui deviendront la Kommandantur.
Le destin de la teinturerie en quelques dates
1941 Construction des bâtiments par les Allemands qui en font leur Kommandantur.
1946 Loi sur les dommages de guerre
1954 – 1962 Guerre d’Algérie 5 juillet
1962 Proclamation de l’indépendance de l’Algérie - Afflux de réfugiés et de rapatriés en France.
Glad dizanvezel
AN NAETAEREZH DANED
El lec’h m’emañ ar post hiziv an deiz e oa an naetaerezh Daned, un embregerezh pouezus e Gwipavaz, dibar he flanedenn ha merket gant darvoudoù istorel.
UN EMBREGEREZH POUEZUS
A-raok ar brezel e oa Joachim Daned e penn un naetaerezh e Brest, e karter Rekourañs. Distrujet e voe ar c’hendi penn-da-benn gant ar bombezadegoù. Kentoc’h eget gortoz ma vefe adsavet e voe kinniget dezhañ, evel un dic’haou brezel, kregiñ gant e labour en-dro en unan eus savadurioù ar C’hommandantur e Gwipavaz. En ul lec’h eus ar gwellañ e oa ar savadurioù-se, war an hent Brest-Pariz, hag eno e c’hallas kreskiñ e embregerezh. l’entreprise. Betek 90 implijiad a voe o labourat en naetaerezh Daned, merc’hed evit al lodenn vrasañ anezho. Bemdez e veze graet un droiad evit kas ha kerc’hat dilhad e-barzh ouzhpenn kant lec’h e Penn-ar-Bed a-bezh, merserezhioù dreist-holl. 4 stal he doa e Brest (e-kichen an ti-kêr, straed Jean-Jaurès hag e Kerbêr). Naetaet e veze an dilhad gant esañs meinel, ha feret e vezent. Ul lodenn vras eus al labour e oa livañ an dilhad e du, ha dindan berramzer, evit ar c’hañvoù, abalamour ma ne veze ket arc’hant a-walc’h gant an dud da brenañ dilhad a bep seurt. E 1962, e tivizas ar familh Daned ober war-dro un obererezh all, an istrerezh, hag e werzhas an naetaerezh da Joseph Hattab Pacha, deuet eus Aljeria. Labourat a reas eno e-pad ur pemzek vloaz bennak. E 1977, abalamour ma oa bet digoret muioc’h-mui a naetaerezhioù er c’harterioù, e serras an embregerezh da vat.
JOSEPH HATTAB PACHA - Un den hep e bar
Goude brezel Aljeria e teuas Joseph Hattab Pacha da Vrest. Diskennad e oa da daï diwezhañ Aljer. Bet e oa maer ar C’hasbah hag a-du edo gant Aljeria c’hall, rak-se e voe kondaonet d’ar marv gant ar FLN (Talbenn dieubiñ broadel). Tennet e voe en e gilpenn, met bev e oa c’hoazh ! En em staliañ a reas e Bro-C’hall e 1962, prenañ a reas an naetaerezh Daned ha tremen a reas kalz amzer er vuhez diouzh an noz e Brest. Mervel a reas Joseph Hattab Pacha e 2009.
AR C’HOMMANDANTUR
Ar C’hommandantur a oa ul lec’h ma oa staliet renerezh an armeoù, pa oa ac’hubet ar vro gant an Alamaned. E 1941 e savas an Alamaned barakennoù, e-tal ar patronaj, hag a zeuas da vezañ ar C’hommandantur.
Istor an naetaerezh gant un nebeud deiziadoù
1941 Sevel a reas an Alamaned savadurioù ma voe staliet o C’hommandantur.
1946 Al lezenn evit an dic’haou brezel
1954 – 1962 Brezel Aljeria 5 a viz Gouere
1962 Disklêriadur dizalc’hiezh Aljeria - Dont a reas repuidi hag advroidi stank-ha-stank da Frañs
L'occupation allemande à Guipavas
Patrimoine immatériel
L’OCCUPATION ALLEMANDE À GUIPAVAS
Les forces d’occupation sont très présentes à Guipavas de 1940 à 1944. Plusieurs fermes sont réquisitionnées pour la construction de l’aérodrome. Certaines sont rasées. Les Allemands installent le quartier général de l’organisation Todt au village de Kervao.
YVES HILY Figure de la Résistance
Le nom des rues de ce quartier rend hommage à des héros de la Résistance. Parmi eux, Yves Hily, enfant d’une famille de charpentiers de marine installée au Pouldu à Guipavas, travaille à l’arsenal lorsqu’il rentre en Résistance en 1943. Il est responsable de l’action directe au sein du réseau de résistance Défense de la France et cache à son domicile des armes parachutées par les Alliés. En mai 1944, il reçoit la consigne de se mettre au vert, dans la ferme des Morvan à Kéroular en Guipavas, où il cache les armes qu’il détenait. Le 27 mai 1944, des Allemands investissent la ferme, découvrent les armes, arrêtent Yves Hily qui sera condamné et exécuté le 10 juin 1944.
Les paysans de Guipavas sont fréquemment réquisitionnés pour les travaux de construction et d’entretien du terrain d’aviation et de ses infrastructures. Pour protéger l’aérodrome et le port de Brest, des batteries de canons anti-aériens et des postes de projecteurs sont construits au Forestic, à Saint-Yves, à Kerangoff, à Runavel, à Menez-Toralan et à Kermeur-Coataudon, ce qui donne bien souvent lieu à la réquisition des fermes voisines.
LA CROIX DE GUERRE DE GUIPAVAS
La commune a reçu en 1948 la croix de guerre avec étoile de vermeil et la citation suivante à l’ordre du corps d’armées : “Commune dont l’ardent patriotisme ne s’est jamais démenti pendant la pénible occupation ennemie. À l’avant-garde de la Résistance dans la région de Brest, a été l’objet de durs combats où ses enfants participèrent côte à côte avec l’armée américaine à la Libération de leur sol du 20 au 25 août 1944.”
L’occupation allemande en quelques dates
13 avril 1944 - Le 13 avril 1944, près de 150 otages furent arrêtés à la suite de la découverte du corps d’un soldat allemand. Les Allemands menacèrent de tuer 50 personnes si l’auteur du crime n’était pas découvert. Mais le drame fut évité : les otages furent finalement libérés deux jours plus tard.
8 août 1944 - Début août 1944, la tension est à son comble, Guipavas est coupée en deux par la ligne de front. Le 8 août, suite à deux coups de feu entendus dans le hameau de Créach Burguy, sept hommes du village sont pris en otage par les Allemands puis fusillés dans une cour de ferme. Le film On ne peut pas oublier, Créach Burguy 8 août 1944, réalisé avec le soutien de la municipalité en 2009, relate ce massacre.
8 septembre 1944 - Libération de Guipavas.
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AC’HUBET GWIPAVAZ GANT AN ALAMANED
Stank e oa ar soudarded alaman e Gwipavaz etre 1940 ha 1944. Rekizet e voe un toullad tiegezhioù evit sevel an nijva. Lod anezho a voe freuzet. Staliañ a reas an Alamaned penngarter an aozadur Todt e Kervao.
YVES ILI Arouez ar Rezistañs
Anvioù ar straedoù er c’harter-mañ zo en enor da harozed ar Rezistañs. En o zouez e oa Yves Ili, ganet en ur familh kalvezerien-vor hag a oa o chom er Pouldu e Gwipavaz, ha labourat a rae en arsanailh pa’z eas e-barzh ar Rezistañs e 1943. E karg e oa eus an oberoù eeun er rouedad rezistañs Défense de la France (Difenn Bro C’hall) hag e kuzhas en e di armoù hag a veze degaset dre harzlamm gant ar Gevredidi. E miz Mae 1944 e resevas an urzh da vont da guzhat e tiegezh ar Vorvaned e Keroular e Gwipavaz, ha kuzhat a reas eno an armoù a oa gantañ. D’ar 27 a viz Mae 1944 en em stalias an Alamaned en tiegezh, kavout a rejont an armoù ha neuze e voe harzet Yves Ili, a voe kondaonet ha lazhet d’an 10 a viz Even 1944.
Alies e veze rekizisionet peizanted Gwipavaz evit al labourioù evit sevel pe kempenn an dachenn nijerezh hag hec’h aveadurioù. Evit gwareziñ an nijva ha porzh Brest e voe savet strolladoù kanolioù enep-nijerezh ha luc’hvannerioù er Forestig, e Sant Eozen, e Kerango, e Runavel, e Menez Toralann hag e Kerveur Koataodon, se oa kaoz e veze rekizisionet an tiegezhioù tro-war-dro.
KROAZ AR BREZEL GANT GWIPAVAZ
E 1948 e oa bet roet kroaz ar brezel gant ur steredenn livrin d’ar gumun gant ar renk korf arme : “Dalc’het he deus ar gumun d’he bogarouriezh e-pad ar mare kriz ma oa ac’hubet gant an enebourien. Rakward ar Rezistañs e bro Brest e oa, emgannoù taer a voe enni ha kemer a reas he bugale perzh skoaz-ouzh-skoaz gant an arme amerikan e Dieubidigezh o bro etre an 20 hag ar 25 a viz Eost 1944.”
An ac’huberezh alaman dre un nebeud deiziadoù
13 a viz Ebrel 1944 - D’an 13 a viz Ebrel 1944 e voe arestet tost da 150 ostaj abalamour ma voe kavet korf ur soudard alaman. Gourdrouz a rae an Alamaned lazhañ 50 den ma ne vefe ket diskuliet an den en doa graet se. Ne zegouezhas reuz ebet a-benn ar fin : dieubet e voe an ostajoù daou zevezh war-lerc’h.
8 a viz Eost 1944 - E deroù miz Eost 1944 e oa tenn-tre an traoù pa oa rannet Gwipavaz etre daou gant an talbenn. D’an 8 a viz Eost e voe klevet 2 denn e Kreac’h Burgi, ha seizh den eus ar gêriadenn-se a voe skrapet gant an Alamaned ha lazhet e porzh un tiegezh. Er film On ne peut pas oublier, Créach Burguy 8 août 1944, sevenet gant sikour an ti-kêr e 2009, eo kontet al lazhadeg-se.
8 a viz Gwengolo 1944 - Dieubidigezh Gwipavaz.
La maison Goux
Patrimoine bâti
Patrimoine immatériel
LA MAISON GOUX
Aujourd’hui Maison des solidarités, elle a été construite à la fin du XIXe siècle par un riche négociant en vin, Alphonse Goux. Son fils, Charles, fit prospérer le commerce de vin et fut maire de Guipavas pendant plus d’un quart de siècle, de 1925 à 1951. La maison Goux était au cœur d’une grande propriété avec un jardin d’agrément planté de beaux arbres, une écurie à 5 stalles, mais surtout les chais liés au commerce des vins.
LE COMMERCE DU VIN
Si le paysan breton consommait plutôt du cidre, les marins préféraient le vin, et notamment le vin de Bordeaux qui se conservait bien. De nombreux négociants bordelais s’installèrent à Brest dès le XVIIe siècle. Au XVIIIe siècle, les employeurs fournissaient leur boisson aux travailleurs du port, tandis que l’État attribuait trois-quart de pinte (environ 70 cl) par jour à ses marins. Au XIXe siècle, avec le développement des transports, l’origine des vins se diversifie. Alphonse, puis Charles Goux importent principalement du vin d’Algérie.
HOMMAGE À MADELEINE LAGADEC
La mairie a acheté la propriété pour en faire, en 2009, la Maison des solidarités Madeleine Lagadec. Madeleine Lagadec était une infirmière de Guipavas. Elle s’était engagée en décembre 1985 pour apporter des soins aux guérilleros et aux civils du Salvador en lutte contre la dictature. Le 15 avril 1989, à l’âge de 27 ans, lors de l’attaque de l’hôpital où elle exerçait, elle a été capturée, puis torturée et assassinée par l’armée salvadorienne.
À voir aussi La villa Pen-ar-Valy L’histoire de la famille Goux se déroule aussi à la villa Pen-ar-Valy (aujourd’hui résidence Ker Astel), construite par Alphonse Goux pour sa fille Adrienne, mariée au commandant Challe.
Glad savadurel
Glad dizanvezel
TI GOUX
Savet e voe an ti-mañ e fin an XIXvet kantved gant ur marc’hadour gwin pinvidik, Alphonse Goux. Ti ar c'henskoazelloù eo hiziv an deiz. E vab, Charles, a reas berzh gant kenwerzh ar gwin hag maer Gwipavaz e voe e-pad ouzhpenn 25 bloaz, eus 1925 da 1951. En un domani bras e oa an ti Goux, gant ul liorzh enni gwez kaer, ur marchosi gant 5 kel, ha dreist-holl gwinlec’hioù evit kenwerzh ar gwin.
KENWERZH AR GWIN
Daoust ma veze evet sistr gant peizanted Breizh, e veze kavet gwelloc’h ar gwin gant ar vartoloded, dreist-holl gwin Bourdel hag a veze miret mat. Kalz marc’hadourien eus Bourdel a zeuas da chom da Vrest adalek ar XVIIvet kantved. En XVIIIvet kantved e veze pourvezet an evaj da labourerien ar porzh gant an implijerien, hag ar Stad a roe pep a dri-c’hard pintad (war-dro 70 cl) bemdez d’ar vartoloded. Adalek an XIXvet kantved, abalamour d’an doareoù treuzdougen nevez, e voe kavet gwin hag a zeue eus a bep lec’h. Gwin eus Aljeria dreist-holl e veze enporzhiet gant Alphonse, ha Charles Goux da-c’houde.
ENOR DA MADELEINE LAGADEG
Prenet e oa bet an domani gant an ti-kêr e 2009 evit sevel Ti ar c'henskoazelloù Madeleine Lagadeg. Madeleine Lagadeg, ganet e Gwipavaz, a oa klañvdiourez. E miz Kerzu 1985 ez eas da zamantiñ ar guerilleros ha tud all e Salvador hag a oa o stourm a-enep an diktatouriezh. D’ar 15 a viz Ebrel 1989 e voe taget an ospital a laboure ennañ, skrapet e voehi, jahinet, ha lazhet gant arme ar Salvador. 27 vloaz e oa.
Da welet ivez : Kenkiz Penn ar Vali Ul lodenn eus istor ar familh Goux a oa e kenkiz Penn ar Vali (ti-annez Kerastell hiziv an deiz), a oa bet savet gant Alphonse Goux evit e verc’h Adrienne, dimezet gant ar c’homandant Challe.
Guipavas dans la guerre
Patrimoine bâti
Patrimoine immatériel
LA PLACE DE GUIPAVAS DANS LA GUERRE
Par sa position de porte terrestre de Brest, Guipavas a occupé une place particulière tout au long de la deuxième guerre mondiale.
Le port de Brest sert de base aux cuirassés allemands. Puis la base de sous-marins est construite dans le but d’attaquer les convois de ravitaillement venus d’Amérique. Brest devient une place hautement stratégique pour les deux camps : les Alliés bombardent massivement, les Allemands construisent l’aérodrome de Guipavas pour leurs avions de chasse destinés à abattre les bombardiers anglais. À la Libération, Brest reste un enjeu majeur, les combats vont durer 5 semaines avant la reddition des Allemands le 19 septembre 1944. Pendant près d’un mois, Guipavas fut au centre de ces combats.
LE BLOCKHAUS DU CONTE Un destin singulier
Ce bunker symbolise la place de Guipavas dans la guerre. Il fut construit par les Allemands, mais ils n’eurent pas le temps de l’utiliser. Il faisait probablement partie d’un projet de réseau de stations d’écoute. Il a trouvé pendant les combats de la Libération un usage inattendu : celui de refuge pour les populations qui refluaient du secteur ouest de Guipavas.
Dans cet abri efficace contre les bombes, le maire Charles Goux et l’abbé Jacq, directeur de l’école Saint-Charles, organisèrent l’accueil : les jeunes hommes allaient chercher du bois, de l’eau et de la paille pour improviser des couchettes, tandis que les jeunes filles étaient chargées d’aller chercher des victuailles dans les fermes voisines, dans les réserves de l’école Saint-Charles… Le blockhaus du Conte devint un point de chute, un lieu d’entraide où l’on apportait les premiers soins aux blessés, où l’on requinquait les familles jusqu’à ce qu’elles trouvent un point de chute en zone libérée.
Ce fut un roulement permanent durant les 5 semaines du siège de Brest, avec quelque 350 personnes présentes en permanence !
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ROLL GWIPAVAZ ER BREZEL
Emañ Gwipavaz el lec’h a ranker tremen drezañ evit mont betek Brest, rak-se he doa ur roll pouezus e-pad an eil brezel bed.
Porzh Brest e oa bon al listri-hobregoner alaman. Goude-se e voe savet bon ar splujerezioù evit tagañ ar bigi a zegase pourvezioù eus Amerika. Ul lec’h strategel-tre e oa Brest evit an daou du neuze : stank e oa ar bombezadegoù gant ar Gevredidi, ha sevel a reas an Alamaned un nijva e Gwipavaz evit an nijerezioù hemolc’h a servije da ziskar ar bombezerioù saoz. Da vare an Dieubidigezh e oa Brest ul lec’h pouezus bepred, emgannoù a voe c’hoazh e-pad 5 sizhunvezh a-raok m’en em rentas an Alamaned d’an 19 a viz Gwengolo 1944. E-pad miz pe dost e oa bet Gwipavaz e-kreiz an emgannoù-se.
BLOCKHAUS AR C’HONT Un tonkad dibar
Ar bunker-se eo arouez roll Gwipavaz er brezel. Savet e oa bet gant an Alamaned met n’o devoe ket amzer d’ober gantañ. Sur a-walc’h e oa stag ouzh ur rouedad kreizennoù selaou edont e-sell da sevel. Implijet e voe en un doare dic’hortoz e-kerzh emgannoù an Dieubidigezh evelkent : eno e veze kavet bod gant an dud a dec’he kuit eus kornôg Gwipavaz.
Ul lec’h goudor efedus-tre a-enep ar bombezennoù e oa, hag e voe aozet an degemer gant Charles Goux, ar maer, hag an tad Jakez, rener ar skol Sant Charlez : kaset e veze ar baotred da gerc’hat koad, dour ha plouz evit aozañ gweleoù war ar prim, ha mont a rae ar merc’hed da gerc’hat boued en tiegezhioù tro-war-dro, e mirlec’h ar skol Sant Charlez… Ul lec’h bodañ e oa blockhaus ar C’hont, ul lec’h kenskoazell ma veze roet ar prederioù kentañ d’an dud a oa gloaziet, ma veze graet war-dro ar familhoù betek ma kavfent ul lec’h all da vont ennañ er zonenn dieub.
Degemeret e voe tud eno dibaouez e-pad 5 sizhunvezh ar seziz e Brest, ha war-dro 350 den a veze eno atav !
Notre-Dame du Sacré-Cœur
Patrimoine bâti
Patrimoine immatériel
L’ÉCOLE NOTRE-DAME DU SACRÉ-CŒUR
Avant la mixité instaurée en 1969, cette école accueillait les filles, du CP à la 3e, et l’école Saint-Charles, les garçons. Dans les années 50, l’école Notre-Dame du Sacré-Cœur comptait plus de 400 élèves et tenait une place importante dans la ville.
L’ENSEIGNEMENT EN BRETAGNE
L’enseignement en Bretagne avait régressé après la Révolution, car les petites écoles tenues par des religieux avaient disparu.
La loi Guizot (1833) impose aux départements et aux communes la création d’écoles primaires, mais seulement pour les garçons (pour les filles, il faudra attendre la loi Falloux de 1850). Le nombre d’écoliers dans le Finistère passe de 4 209 en 1829 à 25 054 en 1850 et à 60 546 en 1876. En 1833, parmi les conscrits du Finistère, on compte 79,9 % d’illettrés. En 1866, ils ne sont plus que 51,77 %.* S’appuyant sur son implantation et son important clergé, l’enseignement catholique se développe parallèlement à l’enseignement public, notamment dans le Finistère et particulièrement dans le Léon.
*Source : L’enseignement primaire en Bretagne de 1815 à 1850, R. Sancier 1953 texte diffusé par la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne.
L’école Notre-Dame du Sacré-Cœur en quelques dates
1860 - Le 29 janvier 1860, à la demande du conseil municipal, les religieuses ouvrent une école de filles dans un vieux manoir. Trois ans plus tard, l’école est ouverte aux garçons et on compte 284 élèves. En 1884, un nouveau bâtiment est construit à l’emplacement de l’actuel parking de l’école.
1910 - Vers 1910, suite à la loi de 1905 de séparation de l’Église et de l’État, la direction est assurée par une laïque. Les religieux n’ont plus le droit d’enseigner. Les sœurs conservent la gestion du pensionnat et celle de l’orphelinat où sont placés les enfants sans parents.
1920 - Les soeurs reprennent la gestion de toute l’école.
1940 - Les soeurs reprennent la direction et l’enseignement
1963 – 1964 - Construction d’un nouveau bâtiment pour l’école maternelle.
1969 - Fermeture du pensionnat. Les écoles deviennent mixtes. Notre-Dame du Sacré-Cœur devient école maternelle et primaire, tandis que l’école Saint-Charles devient collège. 1985 - Construction du nouveau bâtiment car l’ancien est attaqué par la mérule.
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SKOL ITRON-VARIA AR GALON SAKR
A-raok ma vefe kemmesk adalek 1969 e veze degemeret ar merc’hed enni eus ar CP d’an 3e klas, ha skol Sant Charlez a oa evit ar baotred. Er bloavezhioù 1950 e oa ouzhpenn 400 skoliadez e skol Itron-Varia ar Galon Sakr ha pouezus e oa evit ar gumun.
AN DESKADUREZH E BREIZH
Aet e oa an deskadurezh war zigresk e Breizh goude an Dispac’h peogwir e oa aet ar skolioù bihan meret gant leaned da get. An departamantoù hag ar c’humunioù a voe rediet da sevel skolioù kentañ derez gant al lezenn Guizot (1833), met evit ar baotred hepken (evit ar merc’hed e voe dav gortoz al lezenn Falloux e 1850). Kreskiñ a reas an niver a skolidi e Penn-ar-Bed eus 4 209 e 1829 da 25 054 e 1850 ha da 60 546 e 1876. E-touez ar gonskried e Penn-ar-Bed e oa 79,9% a dud dislennek e 1833. Ne oant nemet 51,77% e 1866. Staliet mat e oa an Iliz ha stank e oa ar gloer e Frañs, rak-se e voe digoret skolioù katolik un tamm e pep lec’h e-kichen ar skolioù publik, evel e Penn-ar-Bed, e Bro-Leon dreist-holl.
*Mammenn : L’enseignement primaire en Bretagne de 1815 à 1850, R. Sancier 1953 ur skrid embannet gant Kevredigezh istor hag arkeologiezh Breizh.
Skol Itron-Varia ar Galon Sakr dre un nebeud deiziadoù
1860 - D’ar 26 a viz genver 1860 e c’houlennas ar c’huzul ti-kêr e vefe digoret ur skol evit ar merc’hed en ur maner kozh gant an leanezed. digoret d’ar baotred ha neuze e oa 284 skoliad enni. E 1884 e voe savet ur batis nevez lec’h m’emañ parklec’h ar skol hiziv an deiz.
1910 - E-tro 1910 e oa ur renerez laik er skol, goude lezenn 1905 evit disparti an Iliz hag ar Stad. laïque. Ne c’halle ket al leaned kelenn ken. Delc’her a reas al leanezed da verañ an tiez-lojañ hag an emzivati ma veze graet war-dro ar vugale hep tad na mamm.
1920 - Meret e voe ar skol a-bezh gant al leanezed en-dro.
1940 - Ren ha kelenn a reas al leanezed en-dro.
1963-1964 - Savet e voe ur batis nevez evit ar skol-vamm.
1969 - Serret e voe an ti-lojañ. Diwar neuze e oa kemmesk ar skolioù. Ur skol-vamm ha kentañ derez e oa Itron-Varia ar Galon Sakr diwar neuze ha lakaet e voe skol Sant Charlez da skolaj.
1985 - Savet e voe ur batis nevez abalamour ma oa krog ar merul en hini kozh.
Berceau de l'aviation
Patrimoine bâti
Patrimoine immatériel
GUIPAVAS, BERCEAU DE L’AVIATION EN BRETAGNE
L’histoire de l’aéroport Brest-Guipavas commence en 1917 : la Marine française installe alors une base de dirigeables sur le plateau de Lanrus. Le but est de surveiller les sous-marins allemands qui attaquent les convois américains approvisionnant l’Europe.
En 1918, les Américains, engagés dans la guerre, construisent leur propre hangar à dirigeable à proximité. Après la guerre, la Marine abandonne le terrain de Guipavas pour s’installer à Lanvéoc-Poulmic.
Dans les années 1930, la Chambre de commerce de Brest aménage le site pour en faire un aérodrome, qui accueille dans un premier temps l’aéro-club. En 1937, l’aéroport est inauguré.
Dès 1940, les Allemands le transforment en une base de chasseurs dont la mission est de traquer les avions anglais venus bombarder les cuirassés basés à Brest, puis la base sous-marine construite en 1941-42. Les Allemands construisent alors une piste bétonnée de 600 m.
Après guerre, l’aérodrome est remis en état. Des liaisons charters sont effectuées vers Jersey et l’Angleterre, puis une liaison régulière Brest-Ouessant en 1955. En 1961, Air Inter assure à bord d’un DC3 deux allers-retours quotidiens vers Paris. L’aéroport de Brest-Guipavas est alors régulièrement agrandi jusqu’à la création de la nouvelle aérogare en 2007. Elle dispose d’une capacité d’accueil d’1,4 million de passagers par an.
LA LIAISON GUIPAVAS – OUESSANT
La Compagnie bretonne d’aéronautique fut fondée par quelques passionnés sous l’impulsion de Charles-Yves Peslin, fondateur de l’aéro-club. Le 13 juillet 1955 eut lieu la première liaison Guipavas-Ouessant sur un De Havilland Dragon Rapide. Malgré un succès certain, cette première expérience fut de courte durée, la compagnie cessera ses activités en 1957 en raison de problèmes techniques sur l’avion et de difficultés financières. Après de nombreuses péripéties (l’aéro-club assure des transports occasionnels), plusieurs compagnies tentent l’aventure. C’est finalement, en 1981, la création de Finist’Air, société d’économie mixte issue du conseil départemental du Finistère, qui assurera la pérennité de la ligne.
L’aéroport de Guipavas en quelques dates
1917 - Première utilisation aéronautique du site par des dirigeables.
1937 - Inauguration de l’aérodrome de Brest-Guipavas.
1940 - Occupation par les Allemands.
1950 - Premières liaisons régulières.
1986 - Agrandissement de l’aérogare.
1992 - La piste est allongée à 3 100 m, permettant les vols transatlantiques.
2007 - Inauguration de la nouvelle aérogare.
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Glad dizanvezel
GWIPAVAZ, KAVELL AN NIJEREZH E BREIZH
Kregiñ a reas istor aerborzh Brest-Gwipavaz e 1917 : un bon evit an aerlistri sturius a voe staliet gant Arme-vor Frañs, war pladenn Lanruz. Graet e oa evit evezhiañ listri-spluj an Alamaned a dage ar bigi a zegase pourvezioù eus Amerika da Europa.
E 1918 e oa emellet an Amerikaned er brezel ha sevel a rejont ur c’harrdi evit o aerlistri sturius dezho o-unan, nepell alese. Goude ar brezel e tilezas an Arme-vor al lec’h e Gwipavaz evit mont d’en em staliañ e Lañveog-Poulmig.
Er bloavezhioù 1930 e voe kempennet an dachenn gant Kambr genwerzh Brest al lec’h evit sevel un nijva, hag a zegemeras ur c’hlub-nijerezh da gentañ-penn. Digoret e voe an aerborzh e 1937.
Adalek 1940 e voe lakaet da vezañ ur bon chaseourien hag a ranke klask war-lerc’h kirri-nij ar Saozon deuet da vombeziñ al listri-hobregoner a oa e Brest, ha savet e voe ar bon splujerezioù e 1941-42. Sevel a reas an Alamaned ul leurenn betonet 600 m.
Goude ar brezel e voe adkempennet an nijva. Aozet e voe nijadennoù gant charterioù etre Jerzenez ha Bro-Saoz, hag adalek 1955 e voe aozet nijadennoù reoliek etre Brest hag Enez-Eusa. E 1961 e voe meret daou vonedone war-zu Pariz bemdez gant Air Inter, gant un DC3. Brasaet e voe aerborzh Brest-Gwipavaz en un doare reoliek betek ma voe savet un aergar nevez e 2007. Gellout a ra degemer 1,4 milion a dreizhidi bep bloaz.
AL LINENN GWIPAVAZ - EUSA
Kompagnunezh Breizh an aerlestrerezh a voe krouet gant tud entanet, diwar atiz Charles-Yves Peslin, krouer ar c’hlub-nijerezh. D’an 13 a viz Gouere 1955 e voe graet an nijadenn gentañ etre Gwipavaz hag Eusa gant un De Havilland Dragon Rapide. Daoust ma oa bet kaer an taol, e voe berr peogwir e paouezas ar gompagnunezh gant hec’h obererezhioù e 1957 abalamour da skoilhoù a-fet teknik gant ar c’harr-nij hag a-fet arc’hant. Goude un toullad darvoudoù (kendelc’her a rae ar c’hlub-nijerezh da aozañ beajoù ur wech an amzer), e voe klasket ober kemend-all gant kompagnunezhioù all. A-benn ar fin e voe krouet Finist’Air e 1981, a zo ur c’hevredad ekonomiezh kemmesk savet gant kuzul departamant Penn-ar-Bed, a reas d’al linenn padout.
Aerborzh Gwipavaz dre un nebeud deiziadoù
1917 - An implij kentañ eus al lec’h evit aerlistri sturius.
1937 - Digoret e voe nijva Brest-Gwipavaz.
1940 - Aloubet gant an Alamaned.
1950 - Al linenn reoliek kentañ.
1986 - Brasaet e voe an aergar.
1992 - Hiraet e voe al leurenn betek 3 100 m, evit an nijadennoù treuzatlantel.
2007 - Digoret e voe an aergar nevez.
Le manoir du Vizac
Patrimoine bâti
Patrimoine immatériel
Patrimoine naturel
LE MANOIR DU VIZAC
Vous vous trouvez dans la magnifique allée du Vizac, qui faisait partie d’un grand domaine comprenant le manoir, une grande métairie, une petite métairie, un moulin, un kanndi… On ne connaît pas la date précise de la construction du manoir du Vizac, mais on sait qu’il appartenait au XVe siècle à Henri de Kerliviry, archer de la garde du duc de Bretagne. Puis, au gré des alliances, il passe aux mains de différentes familles nobles, de Kerscao, de Kerjean-Mole et de Kersauzon. À la Révolution, le domaine devient «bien national», c’est-à-dire qu’il est confisqué par l’État pour être vendu. Il est démantelé. Le manoir est acheté par Jean-Pierre La Roque, marchand à Brest. Puis, l’armateur François Biacabe l’acquiert. Sa famille en restera propriétaire jusqu’au décès de Thérèse Biacabe en 1928, qui le léguera à ses neveux Jean et Henry Pity.
UN KANNDI AU VIZAC
Un kanndi était une construction destinée à traiter le lin. Il y en avait plusieurs à Guipavas; il reste d’ailleurs quelques ruines du kanndi du Vizac dans le bois à proximité du manoir.
LE MANOIR DANS LA GUERRE
En 1940, la famille Pity est chassée du Vizac par les troupes allemandes qui occupent la propriété. Le 27 août 1944, le fils d’Henri Pity, Michel, sous-lieutenant dans la 2e DB du général Leclerc, participe au Débarquement, libère Carrouges aux commandes de son char, puis est tué lors des combats pour la libération de Paris. Une stèle à sa mémoire est installée dans la ville de Carrouges, et une rue du quartier Les coteaux du Vizac de Guipavas lui est dédiée.
L’ALLÉE DU VIZAC
Cette allée bordée d’arbres traversait des champs cultivés jusqu’à la construction des lotissements à partir des années 90. Elle a été conservée et a gardé ses arbres, des hêtres pour la plupart. Ces alignements d’arbres le long des routes et des chemins remplissaient plusieurs fonctions : stabilisation et assainissement de la chaussée, protection contre le soleil des piétons, des chevaux et des troupes armées, fourniture de bois d’œuvre et de chauffage. Les allées d’arbres constituent aujourd’hui un patrimoine culturel, paysager et environnemental. Le hêtre était assez peu utilisé en alignement sur les routes, mais il était apprécié dans les parcs en Bretagne, où le climat frais et humide lui convient bien.
Glad savadurel
Glad dizanvezel
Glad naturel
MANER AR VIZAG
Emaoc’h en alez kaer-meurbet ar Vizag, a oa un darn eus un domani bras gant ar maner, ur vereuri vras, ur vereuri vihan, ur vilin, ur c’hanndi… Ne ouezer ket pegoulz resis e oa bet savet maner ar Vizag, met gouzout a reer e oa ar perc’henn Henri Kerliviri, gwareger e gward duk Breizh, er XVvet kantved. Goude-se, da-heul an euredoù, e voe perc’hennet gant meur a diegezh nobl, Kerskao, Keryann-Mole ha Kersaozon. Da vare an Dispac’h e voe lakaet an domani da « mad broadel », da lavaret eo e voe kemeret gant ar Stad evit bezañ gwerzhet. Disrannet e voe. Prenet e voe ar maner gant Jean-Pierre La Roque, marc’hadour e Brest. Da c’houde e voe prenet gant ur paramantour, François Biacabe. Perc’hennet e voe gant e familh betek ma varvas Thérèse Biacabe e 1928. Lezel a reas ar madoù d’he nized, Jean hag Henry Pity. à ses neveux Jean et Henry Pity.
UR C’HANNDI ER VIZAG
Ur c’hanndi a oa ur savadur graet evit ober war-dro al lin. Ouzhpenn unan a oa e Gwipavaz ; dismantroù kanndi ar Vizag a c’haller kavout c’hoazh er c’hoad e-kichen ar maner. d’ailleurs quelques ruines du kanndi du Vizac dans le bois à proximité du manoir.
AR MANER E-KERZH AR BREZEL
E 1940 e voe kaset ar familh Pity e-maez ar Vizag gant an Alamaned o doa aloubet an domani. D’ar 27 a viz Eost 1944, mab Henri Pity, Michel, a oa isletanant en 2l RH ar jeneral Leclerc, a gemeras perzh en Dilestradeg, ha dieubiñ a reas Carrouges gant e garr-arsailh. Lazhet e voe en emgannoù evit dieubiñ Pariz. En eñvor anezhañ e voe staliet ur maen-koun e Carrouges ha roet e anv d’ur straed e karter Rozeier ar Vizag e Gwipavaz.
ALEZ AR VIZAG
Gwez zo a bep tu d’an alez-mañ a dremene a-dreuz parkeier labouret betek ma voe savet lodennaouegoù adalek ar bloavezhioù 1990. Miret eo bet an alez hag ar gwez, gwez-faou ar pep brasañ anezho. Plantet e veze gwez a-regennad war vord an hentoù hag ar wenodennoù evit meur a abeg : stabilaat ha yac’husaat an hent, gwareziñ an dud war-droad, ar c’hezeg hag ar bagadoù-arme diouzh an heol, pourveziñ koad da sevel tiez pe d’en em dommañ. Ur glad sevenadurel, evit an ardremez hag evit an endro eo an alezioù gwez hiziv an deiz. Ar gwez-faou ne vezent ket plantet alies war vord an hentoù, met kavet e vezent er parkoù e Breizh, lec’h m’eo fresk ha gleb an amzer, ar pezh a zere dezho.
Lavoir de Kerseac'h
Patrimoine bâti
Patrimoine immatériel
LE LAVOIR DE KERSEAC’H
Il s’agit d’un ancien kanndi (installation pour blanchir le lin), transformé en lavoir, dont on voit encore quelques murs en ruine. Après l’abandon du travail du lin, les habitants du quartier l’ont utilisé comme lavoir, bien qu’il se situait sur un terrain privé. Au milieu des années cinquante, la mairie l’a acheté et a construit un lavoir plus vaste et plus rationnel, d’où les briques qui sont aujourd’hui visibles. Ce lavoir a été utilisé pendant quelques années par les familles et par les lavandières professionnelles.
Le lavoir permettait de rincer le linge, ce n’était pas une mince affaire. Agenouillées sur une caisse en bois garnie de paille ou de chiffon pour se protéger les genoux, les lavandières frappaient le linge à l’aide d’un battoir pour enlever un maximum d’eau de lessive. Ensuite, elles rinçaient le linge dans l’eau du lavoir, puis le tordaient pour l’essorer. Pour les grandes pièces, on s’entraidait, la voisine donnait un coup de main pour tordre le linge. On pouvait aussi effectuer un dernier rinçage dans un baquet d’eau auquel on ajoutait de la poudre bleue, qui avait un effet azurant sur le linge (encore plus blanc !).
LE LIN EN BRETAGNE
Du XVIe au XVIIIe siècle, la culture, la transformation et le commerce du lin ont généré une activité économique intense en Bretagne. Un kanndi (du breton kann "blanchir" et di, mutation de ti "maison") était une construction buandière destinée à blanchir le lin : une cuve en granit ou en bois, une cheminée pour chauffer l’eau, un bassin rectangulaire (le douet) alimenté en eau par un ruisseau pour le rinçage. Le tout est recouvert d’un toit de chaume ou d’ardoises. Le blanchiment est l’une des nombreuses opérations nécessaires pour transformer la tige du lin en fibre textile. Les tiges de lin étaient d’abord rouies (trempées pour dissoudre la pectine), teillées (écrasées pour séparer le bois des fibres), puis peignées (pour enlever les dernières impuretés). Elles étaient ensuite amenées dans un kanndi, trempées dans des cuves à "buées" remplies d’eau chaude et de cendres de hêtre, puis rincées dans le douet afin de les rendre aptes au filage et au tressage. Il y a eu plusieurs kanndi à Guipavas. Lorsque le travail du lin a disparu, les kanndi ont bien souvent été transformés en lavoirs. On trouve encore des ruines de kanndi à Ker Yves et au Vizac.
Glad savadurel
Glad dizanvezel
POULL-KANNAÑ KERSEAC’H
Ur c’hanndi kozh e oa (ur savadur evit kannañ al lin), deuet da vezañ ur poull-kannañ. Gwelet a reer un nebeud mogerioù kozh anezhañ c’hoazh. Pa voe paouezet gant labour al lin e voe implijet evel poull-kannañ gant tud ar c’harter, daoust ma oa war un dachenn brevez. E kreiz ar bloavezhioù 1950 e voe prenet gant an ti-kêr ha savet ur poull-kannañ brasoc’h hag aesoc’h da implijout, se zo kaoz e weler brikennoù hiziv an deiz. Implijet e voe ar poull-kannañ-se e-pad un nebeud bloavezhioù gant ar familhoù ha gant ar c’hannerezed a-vicher. Er poull-kannañ e veze riñset al lienaj, ar pezh na oa ket aes. Daoulinet e veze ar c’hannerezed war ur c’hased koad gant plouz pe pilhoù e-barzh kuit da gaout poan en o daoulin. Kannañ a raent al lienaj gant pep a c’holvazh evit skarzhañ an dour lous ar muiañ ma c’hellent. Riñsañ a raent al lienaj e dour ar poull-kannañ hag e waskent anezho evit dizourañ. Kenskoazell a veze evit an tammoù bras, reiñ a rae an amezegez un taol-sikour evit gwaskañ al lienaj. Lod a riñse an traoù en ur bailhad dour ur wech ouzhpenn, ha lakaet e veze poultr glas ennañ abalamour d’al lienaj da seblantout bezañ gwennoc’h (gwenn-kann !). bleue, qui avait un effet azurant sur le linge (encore plus blanc !).
AL LIN E BREIZH
Gounidigezh, treuzfurmadur ha kenwerzh al lin a oa un obererezh ekonomikel a bouez bras e Breizh eus ar XVIvet d’an XVIIIvet kantved. Ur c’hanndi (diwar ar gerioù kann ha ti) a oa ur savadur kannañ evit gwennaat al lin : ur beol e greunit pe e koad a oa, ur siminal evit tommañ an dour, hag evit riñsañ e oa un oglenn skouergornek (an douet) hag a veze dour ur wazh o tremen enni. Un doenn soul pe meinglas a oa war an ti. Gwennaat a oa unan eus an oberoù ret evit treuzfurmiñ garenn al lin e danvez gwiadel. nécessaires pour transformer la tige du lin en fibre textile. Garennoù al lin a veze eoget da gentañ (glebiet evit dispennañ ar pektin), teilhet e vezent da-c’houde (flastret evit disrannañ ar c’hoad diouzh ar gwiadoù) ha kribet (evit skarzhañ an dilerc’hioù kuit). Da-c’houde e vezent kaset d’ur c’hanndi, soubet e kibelloù kouez leun a zour tomm hag a ludu koad faou, ha riñset e vezent en oglenn evit gellout nezañ ha gweañ anezho. Meur a ganndi a oa e Gwipavaz. Pa oa bet paouezet da labourat al lin e voe treuzfurmet an darn vrasañ eus ar c’hanndioù e poulloù-kannañ. Dismantroù kanndioù a c’heller gwelet c’hoazh e Kêr If hag er Vizag.
Le patronage des Gars du Reun
Patrimoine bâti
Patrimoine immatériel
LE PATRONAGE DES GARS DU REUN
Ici se situait le patronage des Gars du Reun. Le stade porte le nom de l’abbé Kerveillant, un personnage qui a marqué toute une génération de Guipavasiens.
En 1935, l’abbé Kerveillant, issu du séminaire de Quimper, est nommé vicaire à Guipavas. C’est un prêtre moderne, dynamique (il se déplace à moto) et très proche des gens. Son but est d’ouvrir la jeunesse aux activités culturelles et sportives. Il crée l’association des Gars de Notre-Dame du Reun, qui compte une fanfare, une équipe de football, une section gymnastique et même, dès 1937, une troupe de théâtre mixte, ce qui est audacieux pour l’époque.
Mobilisé le 5 septembre 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale, puis envoyé au front, l’abbé Kerveillant meurt des suites d’une maladie, le 27 octobre 1939, à Metz. Sa présence à Guipavas a été brève, de 1935 à 1939, mais a laissé une forte empreinte sur la commune.
La vie du "patro" a repris après la guerre, sous la direction du père Roué. L’équipe de foot se reforma très rapidement, une section basket fut créée, le cinéma faisait salle comble, la troupe de théâtre donnait deux séances annuelles sous les applaudissements… Sans oublier la fanfare et les colonies de vacances !
LE BÂTIMENT
Très vite, un curieux bâtiment est construit : un rectangle de béton sur lequel on a collé une avancée accueillante du côté de la rue de Paris et des tribunes du côté du terrain de football qui deviendra un stade. Il abrite un cinéma-salle de spectacle, une bibliothèque, une salle de gymnastique en sous-sol. Sous les tribunes on trouve les vestiaires et les douches. Ce bâtiment a été détruit en 1997.
LE TERRAIN DE FOOTBALL
Parallèlement à la construction du bâtiment, ce sont des bénévoles guipavasiens, stimulés par l’abbé Kerveillant, qui se chargent du terrassement du terrain de sports, à coups de pelles et de pioches. Un travail de titan : c’est dans des brouettes et des charrettes que des milliers de mètres-cubes de terre furent transférés du haut vers le bas du champ en pente.
LES PATRONAGES
Les patronages, issus du mouvement du catholicisme social, se développent dans les paroisses à la fin du XIXe siècle. Leur but est d’offrir des activités sportives et éducatives aux enfants et adolescents. Ils connaissent un développement très important entre les deux guerres et après 1945. Ils donneront naissance à la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France et, à partir de 1968, à la Fédération sportive et culturelle de France. Parallèlement à ces patronages paroissiaux se développent les patronages laïques.
Glad savadurel
Glad dizanvezel
PATRONAJ PAOTRED AR REUN
Amañ e oa patronaj Paotred ar Reun. Anv ar stad zo bet roet en enor d’an tad Kerveilhan, un den hag en deus merket ur remziad Gwipavaziz en e bezh.
E 1935 e voe kaset an tad Kerveilhan, a oa bet e kloerdi Kemper, da Wipavaz da vezañ kure. Ur beleg modern ha gant startijenn e oa (mont a rae war e varc’h-tan), tost-tre ouzh an dud. Fellout a rae dezhañ desachañ ar re yaouank war-zu obererezhioù sevenadurel ha sport. Krouiñ a reas ar gevredigezh Paotred Intron Varia ar Reun, a oa enni ur fañfar, ur skipailh mell-droad, ur rann jiminas hag adalek 1937 ur strollad c’hoariva kemmesk zoken, ar pezh a oa kalonek d’ar mare-se.
Galvet e voe d’ar 5 a viz Gwengolo 1939, e deroù an Eil Brezel-bed, ha kaset d’an talbenn. Mervel a reas an tad Kerveilhan gant ur c’hleñved d’ar 27 a viz Here 1939 e Metz. Ne oa ket chomet pell amzer e Gwipavaz, etre 1935 ha 1939, met merket bras e voe an dud gantañ. Kendalc’het e voe gant ar “patro” goude ar brezel, dindan renerezh an tad Roue. Ar skipailh mell-droad a c’hoarias en-dro, krouet e voe ur rann basket, leun e veze ar sal sinema, div abadenn a veze gant ar strollad c’hoariva ha plijout a rae kalz d’an dud… Ha fañfar ha kampoù vakañsiñ a oa ivez de vacances !
AR SAVADUR
Savet e voe neuze iskisat savadur : ur skouergornek e beton, gant un avañs-ti degemerus e tu straed Pariz ha gant tribunelloù e tu an dachenn vell-droad a zeuas da vezañ ar stad. Ur sal sinema a oa ennañ, ul levraoueg, hag ur sal-jiminas danzouar. Dindan an tribunelloù e oa gwiskvaoù ha strinkerezhioù. Distrujet e voe ar savadur-se e 1997.
AN DACHENN VELL-DROAD
Keit ha ma oa al labourioù evit sevel ti ar patronaj e oa tud a-youl-vat eus Gwipavaz o plaenañ an dachenn-sport gant palioù ha pigelloù, broudet gant an tad Kerveilhan. Ur pezh-mell labour e oa : kaset e voe miliadoù a vetroù-diñs douar gant karigelloù ha kirri, eus krec’h ar park war-zinaou betek an traoñ. furent transférés du haut vers le bas du champ en pente.
AR PATRONAJOÙ
Dont a rae ar patronajoù diwar luskad sokial ar gatoligiezh ha mont a rejont war-gresk er parrezioù e fin an XIXvet kantved. Graet e oant evit kinnig obererezhioù sport ha desavadurel d’ar vugale ha d’ar grennarded. Etre an daou vrezel ha goude 1945 e voe muioc’h-mui anezho. Diwarno e voe savet Kevredad jiminas ha sport patronajoù Frañs, ha Kevread sport ha sevenadur Frañs adalek 1968. Er memes koulz evel ar patronajoù parrezel e voe krouet patronajoù laik.
Le lavoir de Kerellec
Patrimoine bâti
Patrimoine naturel
LE LAVOIR DE KERELLEC
La commune compte près de 30 lavoirs.
Avant d’être aménagés, ces sites étaient bien souvent des mares, alimentées par un ruisseau ou par une source, où l’on venait rincer son linge.
Au XIXe siècle, pour des raisons d’hygiène, l’État encouragea les communes à construire des lavoirs, plus facile à gérer et à nettoyer. Tout naturellement, ils furent aménagés sur ces mares. Ces lavoirs ont été utilisés pendant plus d’un demi-siècle, jusqu’à l’arrivée des machines à laver.
LA BIODIVERSITÉ DU LAVOIR
Abandonné, livré à lui-même, le lavoir se remplit de sédiments, les plantes y prennent racine, les lentilles d’eau couvrent sa surface, les insectes le colonisent, les batraciens viennent s’y reproduire… La vie reprend ses droits ! Le lavoir est aujourd’hui un véritable système écologique essentiel à la biodiversité.
L’ENTRETIEN NÉCESSAIRE
Sans entretien, le lavoir finit par se combler de sédiments, car il est étanche. La "mare" disparaît. Pour qu’il joue pleinement son rôle, le lavoir, construction humaine, demande donc un minimum d’entretien, régulier mais discret.
L’ENVIRONNEMENT DU LAVOIR
Ce lavoir de Kerellec provoque une retenue d’eau en amont, qui crée une zone humide très riche, comme un petit marais. Remontez le ruisseau sur quelques dizaines de mètres, vous pourrez admirer de nombreuses plantes. Vous aurez peut-être la chance d’apercevoir une gallinule, une poule d’eau qui apprécie les cours d’eau où la végétation est suffisamment dense.
DANS LES LAVOIRS ET AUX ALENTOURS, ON TROUVE
- Des batraciens ou amphibiens qui viennent pondre (crapauds, grenouilles, tritons) ou mettre au monde leurs petits (salamandre tachetée) dans l’eau.
- Des plantes hélophytes qui poussent au bord de l’eau, comme l’iris, le jonc, l’arum.
- Des insectes aquatiques comme la libellule, dont la larve grandit sous l’eau, le gerris qui marche sur l’eau, le dytique, qui chasse au fond de l’eau et vient régulièrement respirer à la surface.
- Des plantes hydrophytes qui se développent à la surface, comme les lentilles d’eau ou qui poussent sous l’eau comme les callitriches ou les algues filamenteuses. … sans oublier les vers, crustacés, mollusques, araignées, petits mammifères et oiseaux qui vivent dans l’eau ou à proximité.
Glad savadurel
Glad naturel
POULL-KANNAÑ KERELEG
Tost da 30 poull-kannañ zo er gumun.
A-raok bezañ kempennet e oant poulloù hepken peurliesañ, hag a zeue an dour enno eus ur wazh pe ur vammenn, lec’h ma veze riñset an dilhad.
Ar Stad, evit abegoù yec’hed en XIXvet kantved, a vroudas ar c’humunioù da sevel poulloù-kannañ hag a oa aesoc’h da verañ ha da naetaat. Hag evel-just e voent savet war ar poulloù a oa a-raok. Implijet e voe ar poulloù-kannañ e-pad ouzhpenn hanter-kant vloaz, betek ma voe eus ar mekanikoù-kannañ.
BEVLIESSEURTED AR POULL-KANNAÑ
O vezañ ma’z eo bet dilezet ar poull-kannañ e cheñch an traoù ennañ : ar gouelezennoù a vez berniet en deun, gwriziennañ a ra ar plant, goloet eo gorre an dour gant bleud-dour, ac’hubet eo gant amprevaned, dont a ra ar raneged da ouennañ... Perc’henn eo an natur war al lec’h en-dro ! Ur gwir reizhiad ekologel pouezus evit ar vevliesseurted eo ar poull-kannañ hiziv an deiz.
KEMPENN A RANKER OBER
Ma ne vez ket kempennet ar poull-kannañ e vez leun a ouelezennoù, abalamour m’eo peurstank. Mont a ra ar “poull” diwar-wel neuze. Abalamour d’ober e labour betek penn e rank ar poull-kannañ, a zo ul lec’h savet gant an dud, bezañ kempennet en un doare reoliek ha skañv war un dro.
ENDRO AR POULL-KANNAÑ
En argrec’h da poull-kannañ Kereleg ez eus ur fardell, ha dre-se ez eus un takad gleborek puilh-tre, evel pa vefe ur c’heun vihan. Pa’z aer meur a zek metr uheloc’h a-hed ar wazh-dour e c’heller gwelet kalz plant. Gellout a reer ivez gwelet un douryar bennak hag a blij kalz an dourredennoù dezhi lec’h ma kaver plant puilh ha stank.
ER POULLOÙ-KANNAÑ HA TROWARDRO E KAVER
- Raneged ha divelfenneged o tozviñ (tousegi, raned, gweronelled) pe o c’henel o re vihan en dour (sourded).
- Plant geunek a gresk war vord an dour, evel an elestr, ar broen, ar boued-naered.
- Amprevaned dour evel an nadozioù-aer, a vez o larvennoù o kreskiñ en dour, ar gerrised a vale war an dour, an ditikennoù a vez o chaseal e foñs an dour hag a zeu da alaniñ en un doare reoliek war c’horre an dour.
- Plant dour hag a gresk war ar gorre evel ar bleud-dour, pe ar re a gresk dindan an dour evel ar stered-dour pe ar bezhin neudennek. … arabat disoñjal ar buzhug, ar c’hresteneged, ar blotviled, ar c’hevnid, ar bronneged bihan hag al laboused a vev en dour pe e-kichen.