Dominique Riché
Des labos de recherche aux toiles d'aquarelle
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Native de Quimper mais Brestoise d’adoption, c’est grâce aux cours d’aquarelle du talentueux Yvon Carlo que Dominique Riché a découvert Guipavas, en 2004. Avec lui, elle se forme à cette technique si particulière, qui continue de la fasciner encore aujourd’hui. « Ça a été une révélation immédiate, résume Dominique Riché. L’aquarelle est une pratique assez magique, où l’on ne maîtrise pas tout. »
Laisser parler la lumière
Peintre de paysages, l’artiste ne cherche pourtant pas « le figuratif pur ». « J’aime laisser émerger la lumière ou l’émotion, sans chercher à traduire tous les moindres détails », explique celle qui a développé sa technique en travaillant avec beaucoup d’eau, pour tenter de « peindre la lumière » : « il faut laisser les pigments agir sur la feuille, laisser les choses se faire. »
Après le départ d’Yvon Carlo en 2008, elle prend le relais au sein de l’amicale laïque et commence à donner des leçons d’aquarelle. La même année, elle lui succède également en tant que coorganisatrice du salon d’automne, aux côtés de Raymond Le Boulch.
Après avoir donné des cours pendant neuf ans à Guipavas, Dominique a rendu ses pinceaux en juin dernier. Histoire de s’octroyer du temps pour travailler sur ses œuvres personnelles et de bientôt enseigner dans son propre atelier, à Lambézellec. Mais l’aquarelliste conserve son poste au sein de l’équipe organisatrice du salon d’automne. Cette année encore, 160 peintres et sculpteurs investiront l’Alizé, avec pour invitée d’honneur l‘artiste Valérie Neige.
Une carrière hors norme
Également membre de la société des aquarellistes de Bretagne et responsable de l’antenne guipavasienne depuis 2012, l’infatigable Dominique Riché aura l’honneur d’exposer une de ses créations au Grand Palais, à Paris, pour le salon du dessin et de la peinture à l’eau en février 2018.
Titulaire d’un doctorat de biologie, cette jeune retraitée a commencé sa carrière en tant que technicienne de laboratoire, avant de reprendre des études à 30 ans. Après avoir obtenu un DEA de biologie cellulaire, tout en continuant de travailler et de mener une vie de famille, elle s’attelle à une thèse en cancérologie en 2000. Cet esprit scientifique, Dominique Riché le met aujourd‘hui à profit devant la toile. « On peut même établir un parallèle entre la création artistique et la recherche : parfois on reste bloqué pendant plusieurs mois, puis soudain quelque chose se débloque et on recommence à avancer. »
Pauline BOURDET
Rencontre publiée dans Guipavas le mensuel n°24 - novembre 2017