Jean-Pierre Guéguéniat
Toujours en selle
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D’aussi loin qu’il s’en souvienne, Jean-Pierre Guéguéniat a toujours eu le virus du deux-roues. « Quand j’étais tout gamin, j’ai demandé à mon père de m’offrir un vélo avec un guidon courbé, comme les coureurs cyclistes. À la place, il m’a donné sa bicyclette d’avant-guerre, qui devait peser 17 ou 18 kilos... », raconte en rigolant celui qui a dû attendre sa première paye, à 19 ans, pour s’offrir le vélo de ses rêves. Depuis tout ce temps, Jean-Pierre n’a jamais arrêté de pédaler. Ancien militaire, il emménage à Guipavas en 1980 et s’inscrit immédiatement au club. Très rapidement, il endosse le rôle de trésorier puis celui de président et de vice-président, avant de multiplier les postes au sein du comité départemental et de la ligue de Bretagne.
Le vélo de A à Z
Au fil des ans, le petit cycloclub a bien grandi, jusqu’à devenir un des plus grands de Bretagne, avec 191 licenciés et 200 adhérents à l’association. Aujourd’hui, Jean-Pierre Guéguéniat se consacre essentiellement à la formation des éducateurs et aux jeunes recrues, de 8 à 12 ans. C’est pour eux qu’une école a été créée en 1994 au sein du cycloclub. Comme pour ses propres petit-enfants, Jean-Pierre leur apprend à faire du vélo, mais aussi le code de la route, la mécanique, etc. « On fait tout ça de manière ludique, pour les instruire en les amusant. On ne cherche pas à faire des compétiteurs ».
Un investissement sans limite
Jean-Pierre retrouve également les enfants lors d’événements organisés par le club et le comité départemental. Après 25 éditions de la rando Respire, l’aventure se poursuit depuis 2017 avec France Alzheimer 29. Ce jour-là, les enfants des participants peuvent se distraire avec un petit parcours d’obstacles préparé par ses soins. « Pour moi, un club c’est la base de tout, quel que soit le sport. Quand on a une passion, on s’investit sans limite ». Malgré tous ses engagements, Jean-Pierre trouve encore le temps d’aller rouler avec les copains le dimanche matin, ainsi que les mardi et jeudi dans le groupe des retraités. Une activité qu’il conseille à tous, à tous les âges. « On nous répète qu’il faut faire de l’activité physique, mais les gens ne bougent plus ». Pour y remédier, le cycloclub offre trois sorties gratuites à ceux qui voudraient tester, en respectant le rythme de chacun. « On n’est pas là pour faire la course, mais retrouver le goût de faire du vélo ». Cette « convention de pré accueil » permet en plus de bénéficier d’une réduction sur le prix de la licence, une fois devenu accro... Et avec 70 vélos à disposition au club, aucune excuse pour ne pas s’y mettre !
Pauline Bourdet
Rencontre publiée dans Guipavas le mensuel n°27 - mars 2018