Clément Floch

L’Avenir bien tracé

La classe de troisième Avenir s’est ouverte au collège Saint-Charles à Guipavas en 2021. Clément Floch, son professeur principal, raconte l’expérience de cette première promo mise dans le bain du monde professionnel

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Bientôt la sonnerie des grandes vacances ! Pour certains élèves de troisième, c’est le départ vers de nouvelles aventures dans la voie professionnelle. Des choix pas toujours faciles, sauf peut-être pour les quinze collégiens de la classe Avenir. « Souvent, on se rendait compte que les élèves se retrouvaient dans l’urgence », souligne Clément Floch, professeur d’EPS au collège Saint-Charles depuis 2015. « Trois mois pour construire un projet qui va les guider tout au long de leur vie, c’était court ! On a décidé de relancer cette classe pour les guider, leur redonner confiance… Mais ça reste à eux de choisir ! » 

45 corps de métiers partenaires

Dès le début d’année, des journées de stage sont organisées pour les élèves. « On a 45 corps de métiers différents à leur proposer. Les conventions sont déjà signées », explique Clément Floch. Investi dans la construction de ce réseau professionnel, l’enseignant a bénéficié d’un certain atout : « Je vis à Guipavas, je travaille à Guipavas, je joue au foot à Guipavas. Je connais beaucoup de monde sur la commune et ça m’a aidé pour créer le groupe d’entreprises partenaires. » 

Shaker à crêpes 

La troisième Avenir c’est aussi une mini-entreprise avec la concrétisation d’un projet. Cette année, c’est le lancement du shaker ‘‘Délice Crêpes’’, pour réussir à tous les coups sa pâte à crêpes ! « Service production, commercial et marketing, service RH : le vendredi midi, tous les cours classiques s’arrêtent. L’après-midi, on est en entreprise, chacun a son rôle et fait vivre son service », relate l’enseignant. Si l’objectif reste le brevet, la mini-
entreprise donne du sens aux apprentissages, comme pour les mathématiques avec le calcul de l’équilibre financier du projet. Ainsi, il faudra en vendre 106 pour rentabiliser les investissements. Et en échange de la TVA, une association a été désignée pour recevoir 20 % des bénéfices : Vaincre les maladies lysosomales*. « On s’est fixé deux objectifs. Un, de trouver son orientation : le premier est déjà atteint. Et le deuxième, c’est qu’ils aient tous le brevet. » L’avenir le dira, en attendant, les premiers retours ne se font pas attendre : « Certains parents trouvent que leurs enfants ont évolué positivement », se réjouit Clément Floch. Ces observations pourraient se poursuivre au-delà des grilles de l’école : « Je connais plein d’élèves en dehors, ça me permettra de voir ce qu’ils deviennent ! » 

Fabienne Ollivier

Rencontre publiée dans Guipavas le mensuel n°64 - juin 2022