Anaëlle Le Roux

Une Guipavasienne à la coupe du monde

Quand Anaëlle Le Roux tend le bâton, ce n’est surtout pas pour se faire battre ! Cet été, la jeune professeure d’EPS a collectionné les médailles, notamment en remportant la première place à la coupe du monde de twirling, à Limoges.

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Quand le twirling est évoqué, un moment d’hésitation est souvent palpable… « Il y a dix ans, personne ne connaissait. Aujourd’hui, on sent qu’il y a eu un progrès, ça se développe ! », constate Anaëlle Le Roux. Souvent associé, par erreur, aux majorettes, ce sport mélange danse, gym et maniement de bâton. Et la Guipavasienne en est la preuve vivante, la Bretagne est une terre de twirling : « Dans l’équipe de France 2018, la moitié des membres étaient bretons. »

Une affaire de famille

C’est à l’âge de 4 ans qu’Anaëlle découvre ce sport, tout comme sa petite sœur Maïlys, grâce à sa maman. Aujourd’hui âgée de 22 ans, la jeune femme n’a jamais lâché le bâton, ni le club Guipavas Twirling Evolution. Après avoir évolué en duo ou équipe, depuis quelques années, c’est en solo qu’elle participe aux compétitions de haut niveau. Un travail qui s’est avéré payant à la vue de ses résultats au championnat de France et à la coupe du monde. « C’était ma première participation, et bingo ! », confie celle qui avait déjà fini 1ère à la coupe d’Europe en 2018.
Retentera-t-elle sa chance en 2020 ? La championne attend de voir si le calendrier de la compétition s’accorde avec son nouvel emploi du temps de Master 2 à Rennes et son mi-temps de professeur stagiaire d’EPS dans un lycée privé brestois. Pour rester au niveau, Anaëlle s’entraîne trois fois par semaine à Guipavas. « C’est tellement technique qu’on travaille la même chorégraphie toute l’année. » Sans oublier qu’Anaëlle assure une à deux séances de coaching par semaine depuis 2011, au sein de l’équipe d’une dizaine d’entraîneurs.

Un club plein d’avenir

La jeune femme ne compte plus les bénéfices apportés par son sport : « la discipline, une bonne hygiène de vie et beaucoup d’autonomie : dès le plus jeune âge, on part souvent en compétition sans nos parents. On fait ainsi beaucoup de rencontres dans toute la France, et même à l’étranger. » Une rigueur qui nécessite que la passion pour le lancer de bâton arrive très tôt : les inscriptions au club sont possibles dès 4 ans et seulement jusqu’à l’âge de 6 ou 7 ans. « Il faut commencer jeune car les équipes sont constituées très tôt. On grandit et on progresse ensemble, c’est très agréable. »
En 2019, le Guipavas Twirling Evolution a également pu se réjouir de la présence d’une de ses équipes sur la 3e marche du podium du championnat de France National 1 et d’une autre en finale N2. « Des benjamines, la relève du club ! Et cette saison, plein de petits arrivent en compétition, preuve que le club est plein d’avenir ! »

 

Pauline Bourdet

Rencontre publiée dans Guipavas le mensuel n°43 - octobre 2019