Mado Le Boulc'h

Le don dans le sang

Depuis dix ans, Mado Le Boulc’h veille sur l’équipe de bénévoles qui intervient lors des quatre collectes annuelles de sang, organisées à la salle Jean Monnet de Guipavas.

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Lorsqu’on aborde le sujet du don du sang, les Guipavasiens peuvent être fiers de leur générosité. Les chiffres le prouvent : en se basant sur le nombre de personnes ayant réalisé un don par rapport à la population en âge de donner (soit de 18 à 70 ans), on découvre qu’à Guipavas l’indice de générosité est de 6,8 %, alors qu’il n’est que de 4,3 % à Brest et de 5,2 % sur le Finistère. Une générosité qui pour Mado Le Boulc’h, responsable de l’équipe de bénévoles depuis une dizaine d’années, puise son explication dans les années 80 : « à l’époque, un jeune homme de la commune avait dû subir une opération à cœur ouvert à Paris. Madame Rozec, adjointe des affaires sociales de l’époque, avait alors initié la première collecte. 250 personnes s’étaient mobilisées sur une seule journée ! »

Des crêpes le 6 mars 

Elle-même ancienne donneuse, Mado a toujours été sensible à la question. « Quand j’avais 20 ans, j’ai passé une formation d’auxiliaire sanitaire, l’équivalent aujourd’hui du brevet de secouriste. À ce titre, j’avais pu visiter des services de l’hôpital Morvan. Puis en arrivant à Guipavas en 1974, j’ai sympathisé avec l’équipe de bénévoles. Lorsqu’elles ont souhaité passer le relais en 2010, j’ai répondu présent. Et comme je ne peux désormais plus donner, à cause de mon âge, je compense avec ce bénévolat ! » Pour assurer le service, Mado est entourée d’une dizaine de personnes originaires de Guipavas mais aussi de Kersaint-Plabennec et de Landerneau. Des bénévoles qui assurent le service de l’après-don, en proposant aux donneurs des boissons chaudes ou froides, ainsi qu’une collation pour reprendre des forces : fruits, charcuterie, sandwichs, mais aussi une fois par an, des crêpes tournées sur place ! « La prochaine fois, ce sera le vendredi 6 mars. On aura un peu dépassé la chandeleur, mais tant pis ! », sourit Mado Le Boulc’h.

Le don sauve des vies

Pour ceux qui n’ont jamais osé sauter le pas, le don du sang se déroule toujours de la même manière : le candidat doit d’abord répondre à un questionnaire, avant de rencontrer un médecin qui analysera ses réponses et effectuera éventuellement un test de glycémie afin de décider si le candidat est apte à donner ou pas. Une fois le feu vert accordé par le médecin, le donneur pourra rejoindre les infirmières pour le don de sang, avant d’aller se poser au coin collation, où interviennent les bénévoles. Les nouveaux donneurs, comme les nouveaux bénévoles, sont toujours les bienvenus. Ainsi, 85 nouveaux donneurs ont été recensés à Guipavas entre 2015 et 2019. Car un seul don peut permettre de sauver trois vies ! 

Pauline Bourdet

Rencontre publiée dans Guipavas le mensuel n°46 - février 2020