Glenn Varez

L'artiste-galeriste protéiforme

Le Guipavasien Glenn Varez vient de lancer l’Atelier Mermoz, son atelier d’artiste qu’il a aussi aménagé pour en faire une véritable galerie d’art. Une nouvelle aventure et un retour à ses premières amours pour celui qui a déjà eu plusieurs vies, dont celle de plongeur dans la marine.

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C’est un lieu en constante mutation », sourit Glenn Varez quand il vous accueille à l’Atelier Mermoz. Sculptures, dessins, peintures, photographies, etc. Autour de lui, des centaines d'œuvres sont exposées dans les 400 m2 de l’ancien atelier de menuiserie qu’il a entièrement rénové.

Un retour aux sources

Les siennes, mais aussi celles d’artistes qu’il a croisés au cours de son parcours atypique. Car à 44 ans, cet ancien plongeur professionnel, mécanicien de formation qui a fini sa carrière à bord d’un sous-marin nucléaire, a fait le pari de reprendre la carrière artistique qu’il avait abandonnée en entrant dans la Marine nationale. « Il y a un temps pour tout », glisse-t-il dans un sourire. Ses œuvres, inspirées de l’art brut et de l’art premier, mais aussi de l’univers industriel et de ses innombrables voyages, mêlent plusieurs techniques dont la sculpture, la photographie, le collage ou encore la peinture, etc., et associent bien souvent des objets collectés lors de ses pérégrinations ou des matériaux de récupération comme le bois, l’acier ou encore le béton. 

Collectionneur invétéré 

Mais au-delà d’être un artiste accompli, Glenn Varez est aussi un collectionneur invétéré. « J’adore chiner et acheter des œuvres d’artistes dont certains sont devenus des amis », confie-t-il, montrant tour à tour les peintures de Loïc Riou, les sculptures métalliques de Michel Marzin, l’art brut de Kob Vervek, les peintures mixtes de Sophie Bastard ou encore les photographies de Fred Réirol. Des œuvres qu’il expose au milieu des siennes, dans ce vaste atelier devenu une véritable galerie d’Ali Baba pour les amateurs d’art.

Plus de 500 œuvres 

Abstraction, néo expressionnisme, art brut, cubisme… « J’aime les belles choses, et surtout partager mes découvertes et ma passion pour l’art », explique celui qui a ainsi accumulé plus de 500 œuvres mises en lumière dans cet espace atypique, et qu’il veut accessibles à toutes les bourses avec des prix oscillant entre 2 et 3 000 euros. Depuis peu, il a aussi noué un partenariat avec un autre lieu atypique qui vient d’ouvrir dans les environs : la Nouvelle Factory, à Brest, un espace associatif qui allie expositions et dépôt-vente. Mais c’est bien dans son atelier de la rue Mermoz, à deux pas de l'église de Guipavas, qu’il concentre le plus clair de son énergie afin de pouvoir partager sa passion pour l’art avec le public qu’il accueille aux horaires indiqués sur son site internet et les réseaux sociaux. 

Jean-Marc Le Droff
Article publié dans Guipavas le magazine n°08 - juillet/août 2024