Stéphanie Quinot-Levet
La peinture au couteau, une technique affutée
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Originaire des Hautes-Vosges, c’est en Bretagne, dans le Morbihan, que cette artiste a choisi de poser ses bagages en 2002. Dans son atelier de Saint-Avé, elle trouve sa principale source d’inspiration dans les paysages de ports bretons, avec un style et une construction très personnelle. « Il y a des centaines de techniques différentes de peinture au couteau. En tant qu’autodidacte, je vois ça comme de la sculpture à l’envers, on ajoute des couches au lieu d’en enlever. » Une technique qui lui permet de s’exprimer spontanément « en coupant, en découpant » les paysages, les embruns, les régates, pour faire ressortir le mouvement, la profondeur et la lumière en jouant avec les couleurs.
Si je commence une toile, je vais jusqu’au bout !
« À Guipavas, je présenterai quelques exemples de ce travail sur la couleur : cela va de monochromes à des tableaux très colorés, en fonction de mon humeur du matin » sourit la peintre, très productive. « C’est une réelle passion, j’ai toujours envie de faire mieux. Dès que je ne suis pas en exposition, je peins. Idéalement sur place, dans un port ou ailleurs, sur le vif. » En fonction des conditions climatiques, Stéphanie Quinot-Levet doit aussi parfois se résoudre à travailler à partir de photos prises au fil de ses excursions. « Pour peindre, il me faut des éléments corrects : pas trop de vent, ni de chaleur, pour gérer le séchage de la peinture » explique celle qui ne se contente jamais de croquis : « Si je commence une toile sur place, je vais jusqu’au bout ! »
Marines, paysages et foules
Du 7 au 22 novembre, Stéphanie Quinot-Levet présentera au public guipavasien une quinzaine de toiles, autour de trois grands thèmes : des marines, des paysages et des foules, une source d’inspiration nouvelle pour elle : « J’en avais dessiné une ou deux il y a quelque temps mais cette année, je ne sais pas si c’est à cause de la Covid, du fait qu’on n’ait pas le droit de se toucher, de se rassembler, mais cela m’a de nouveau inspiré. » Enfin, le salon d’automne sera l’occasion pour elle de retrouver le Finistère, après avoir été privée de l’édition 2020 de la Foire aux croûtes de Brest. « J’y présente mes tableaux chaque année, c’est une de mes expositions préférées. C’est toujours un plaisir de retrouver les autres artistes et la bonne ambiance de la place Guérin » glisse l’artiste, habituée des expositions à travers la France.
Pauline Bourdet
Rencontre publiée dans Guipavas le mensuel n°51 - novembre 2020