Henry Boulic
Un regard sur Guipavas
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L’angoisse du départ en retraite, Henri Boulic ne l’a pas connue. Après 35 ans de carrière à la pâtisserie du centre Leclerc de Gouesnou, ce passionné de photo a sauté sur l’occasion de vivre pleinement sa passion. « Je savais que ça allait être mon projet de retraite, j’étais pressé de plonger là-dedans. » Brestois pur-beurre, il passe son enfance au Bouguen, dans les baraques de l’après-guerre. « Depuis que j’étais petit, mon père trouvait que j’avais le don du cadrage et me confiait l’appareil lors des réunions de famille. » À 14 ans, il hésite un temps entre ses deux passions, la pâtisserie ou la photographie. Le hasard voudra que ce soit la pâtisserie qui l’emporte. « Mais j’ai toujours su que la photo viendrait plus tard… »
F aire plaisir en se faisant plaisir
Après son départ en retraite en 2015, Henri passe deux ans au club photo Horizons de Guipavas, puis trois à l’association Grand Angle à Brest, où il apprend à manier les logiciels de retouche. En parallèle, il se rapproche de diverses associations guipavasiennes pour immortaliser leurs événements : trail du Douvez, triathlon du Moulin blanc, Challenge du printemps, Fête de l’été… Installé à Guipavas avec sa femme Patricia depuis 1996, il estime que ce sont ses collaborations avec les associations qui lui ont permis de se faire pleinement adopter par la ville. « Grâce à la photo, j’ai créé des liens partout : aujourd’hui, j’ai des amis à la mairie, au service sport et vie associative (SSVA), à l’Alizé, etc. C’est très enrichissant de rencontrer des gens nouveaux, de s’impliquer. Ça leur fait plaisir et ça me fait plaisir. »
Un Ty zef loin des clichés
À l’Alizé, l’ancien pâtissier découvre l’univers de la photo de concert, un véritable «challenge » pour lui : « Ça ne pardonne pas ! C’est l’occasion de montrer ce que l’on sait faire. » Cerise sur le gâteau, ses clichés devraient un jour faire l’objet d’une rétrospective, quand la situation sanitaire le permettra de nouveau. En attendant, Henri a déjà connu la consécration en remportant le record de publications dans la page « clichés de zefs » du Télégramme de Brest, avec 22 publications en 2018. Pendant le premier confinement, Henri a été sollicité par la mairie pour faire des photos de l’atelier de fabrication de masques à l’Alizé ainsi que quelques clichés des rues vides de la ville, pour les archives. « C’est un événement qui restera dans l’Histoire, c’était important de l’immortaliser pour donner une idée de comment était Guipavas à ce moment précis. »
Pauline Bourdet
Rencontre publiée dans Guipavas le mensuel n°53 - mai 2021