Laurence Landry
À l’ombre d’Elvis
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L’ambiance était studieuse à l’Alizé, fin février 2020. Pendant une semaine, Laurence Landry (comédienne, chanteuse), Emilie Lecoulant (chœur, guitare et ukulélé), Erwan Duval (guitare et arrangements) et Sonia Grall (régie) ont investi les lieux pour mettre au point leur nouveau spectacle, Meet me in Tupelo, à l’ombre d’Elvis. Mais attention, pas question de se contenter de « résumer » la vie du chanteur américain, assure Laurence Landry, créatrice du spectacle : « Pour la première fois de ma vie, je ne parle pas ! », plaisante la comédienne volubile. « On a choisi de parler au public en chanson », avec un carnet de chant où se mêlent compositions et titres emblématiques tirés du répertoire du King comme That’s All Right Mama, Love me tender, Heartbreak Hotel, etc. « Les tubes des sept vies d’Elvis », résume la chanteuse qui n’en est pas à son coup d’essai à l’Alizé. « C’est déjà le troisième spectacle que je créé ici : deux pour le jeune public et Le petit bal perdu, en 2018. À chaque fois, on est comme à la maison, l’équipe est formidable et la configuration est idéale pour la création. »
Le King dans la peau
Le King, cela fait longtemps que la comédienne l’a dans la peau : « J’ai toujours aimé Elvis. Toute petite, je me disais que je voulais faire comme lui : chanter et danser. » Après avoir placé quelques chansons dans ses précédentes créations, Laurence a décidé qu’il était temps de lui consacrer un spectacle entier.
Un voyage au cœur du Mississippi
Pour ce projet mûrement réfléchi, l’équipe de musiciens brestois a opté pour une atmosphère intimiste, un voyage musical d’une heure qui démarre au cœur du Mississippi, dans les années 30. « Elvis a grandi dans un milieu très pauvre, dans un quartier noir de Tupelo, en écoutant beaucoup de gospel. Emilie a un sens pointu pour recréer cette ambiance bien particulière : quand les gens vont entrer dans la salle, ils vont être immergés dans le chant des criquets, le bruit de la locomotive, le son des afro-américains, souvent prisonniers, travaillant le long des voies ferrées… » Un travail sonore combiné à des jeux de lumières et à des images projetées. « J’aime cette ambiance, cette lumière des néons, très américaine aussi », ajoute Laurence. Sur le plateau, la mise en scène reste minimaliste : une maquette de la maison natale d’Elvis, son portrait posé sur un vieux poste de radio et des gradins ! En effet, pour ce spectacle intimiste à la scénographie originale, la jauge sera limitée et le public prendra place directement sur la scène. Et avec seulement 80 places disponibles, il est urgent de réserver son billet !
Pauline Bourdet